Alain Akouala appelle à revisiter sérieusement les relations entre le Congo et la Chine

L’ancien ministre congolais des Zones Économiques Spéciales, Alain Akouala Atipault a mentionné ce lundi, ses points de divergence avec le régime chinois et l’exhorte au retour à un réalisme de principe, une sorte de bilan des relations sino-congolaises, 55 ans après l’établissement des liens diplomatiques entre la République populaire de Chine et le Congo-Brazzaville.

« Ces relations méritent d’être sérieusement revisitées au regard de certains paradigmes dont le plus important est le niveau et la qualité de notre endettement vis à vis de ce partenaire important », a écrit celui qui jouit d’une popularité sans précédent au Congo-Brazzaville et très loin des frontières nationales sur son compte Tweeter.

L'endettement vis-à-vis de la Chine qui prête à tout-va ces dernières années au Congo est estimé à deux milliards de dollars.

En avril dernier, la Chine, le plus gros créancier de Brazzaville, a annoncé le rééchelonnement des quelque 3,15 milliards dollars de dette congolaise détenus par Pékin (35 % de l’endettement total de Brazzaville, évalué par le FMI à 9 milliards de dollars, soit 90,2 % du PIB du pays). Une bouée certes pour un pays riche en pétrole, mais asphyxié depuis 2014 par la chute du prix du pétrole. Une chute non anticipée et très brutale liée au même moment au ralentissement chinois.

L’ambassadeur de Chine au Congo, Mâ Fulin a déclaré ce lundi à Brazzaville que, l’accent de la coopération sino-africaine était basé sur un partenariat gagnant- gagnant, pour le développement socioéconomique des pays africains.

« Avant, la Chine avait mise en place plusieurs projets, mais de façon isolée. Dans l’avenir, elle sera plus présente pour appuyer les pays africains dans leurs processus de développement », a fait savoir l’ambassadeur de Chine au Congo, au cours d’une conférence de presse prélude à la célébration du 71ᵉ anniversaire de la Fondation de la République populaire de Chine.

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo-Brazzaville