Les routes nationales 1 et 2 seront bientôt mises en « concession » pour leur survie

La Délégation Générale aux Grands Travaux lance un avis d’appel d’offre pour la mise en concession des routes nationales 1 et 2. Cette mise en concession a pour objet l’exploitation, l’entretien et le développement des deux routes dans le cadre d’une délégation de service public.

Au cours de la décennie 2006-2016, l’état congolais a réalisé d’importants travaux de construction, de réhabilitation et de modernisation d’infrastructures de transport. Au nombre de ces réalisations, il y a la routes nationale n°1, « Pointe-Noire-Brazzaville » d’une part, la réhabilitation et la modernisation du tronçon « Brazzaville-Oyo », l’aménagement et le bitumage du tronçon « Obouya-Ouesso » de la route nationale n°2 d’autre part.

Pour optimiser ces investissements, l’état congolais par le biais de la Délégation Générale aux Grands Travaux, Maitre d’ouvrage délégué, a opté pour la procédure  de délégation de service public à des sociétés prestataires.

Le présent appel d’offre court jusqu’au 9 mars 2016 inclus, pour les éventuelles sociétés soumissionnaires.

La route est un facteur de développement. Elle se doit d’être entretenue afin d’être opérationnelle à tout moment de l’année et jouer pleinement son rôle de transit dans la circulation fluide des personnes et des biens.

Si l’état s’emploie à réaliser à coût de milliards de grands travaux d’infrastructures routières, il apparait bien souvent qu’après la coupure des rubans ouvrant les routes au trafic, au milieu des frasques qui s’y accompagnent, lesdites routes sont livrées au dépérissement au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la période de leur ouverture.

Poste de péage de Mengo. Pourvu que l’on rende à la route ce qu’on lui prend.

L’entretien faisant défaut, ces routes se dégradent aussi vite qu’elles sont construites, même si dans bien de situations, on indexe des malfaçons dans la réalisation des ouvrages, ce qui n’est pas toujours le cas.

La mise en concession de ces routes impliquera à l’évidence la mise en place d’un péage. Pourvu que cette manne financière rende à la route ce qu’elle lui vaudra, afin de lui garantir conditionnalités et longévité, ce pour le confort des usagers.

Benoît BIKINDOU