Congo : Toujours plus d'entreprises à Oyo

Si la commune d’Oyo (nord), comme toutes les communes du Congo, connaît elle aussi la crise, elle y résiste peut-être mieux que d’autres. C’est ce qu’il ressort des chiffres de ces six dernières années qui illustrent les implantations d’entreprises et la forte attractivité que cette ville exerce dans le département de la Cuvette.

En dépit de la crise, des entreprises continuent leur marche en avant et tirent leur épingle du jeu, chacune dans leur secteur au bord de l’Alima.

Ces dernières années, forte des aménagements de qualité réalisés, la ville d’Oyo a encore et incontestablement développée son attractivité économique. Elle a créé des emplois et encouragé la création et l’implantation de nombreuses entreprises sur son territoire.

Selon son sous-préfet Roger Louzaya-Mamingui, Oyo est non seulement une ville à vocation agropastorale, mais elle représente aussi un point privilégié d’échanges. Une intense activité commerciale est déployée au port d’Oyo où accostent plusieurs embarcations chargées de divers produits de la pêche ou de l’agriculture en provenance de Liranga, Loukoléla, Mossaka, Bokouélé et Tchikapika ainsi que Mabirou et Lékéty.

L’élevage des bovins est en plein essor grâce à la société brésilienne, Asperbras, qui apporte une expertise technique digne d’éloges. Son apport inestimable a contribué à l’entretien qualitatif du bétail des ranchs d’Oyo et à la construction des unités de production modernes (Le lait de l’Alima installée à Edou ainsi que l’abattoir Bon bœuf construit au village Mbobo).

Le groupe agropastoral d’Obouya, Agri-Congo, Abo végétal, la Société agricole du développement de la Cuvette, la Société africaine du développement agricole, NG-Entreprise ainsi que les différentes coopératives agricoles et de maraîchage œuvrent à l’épanouissement d’une agriculture mécanisée. NG-Entreprise produit aussi de l’eau de source minérale Okiessi. La ferme agropastorale d’Ivongui, située au village Otoho, se distingue par une intense activité porteuse d’espoir.

Les établissements bancaires installés à Oyo, tels que BGFIBank, La Congolaise des banques, la Banque postale du Congo et la Banque centrale, assurent la collecte de l’épargne, le transfert national et international ainsi que l’octroi des crédits, les Mutuelles congolaises d’épargne et de crédit, MoneyGram, Charden Farell, Western Union, Express Union, Money Change office.

Dans un avenir proche, d’autres banques ont l’ambition de s’installer à Oyo, à l’instar de la Banque congolaise de l’habitat et probablement d’Eco Bank, selon certaines sources dignes de foi.

On dénombre cent trente (130) entreprises qui ont souscrit leurs déclarations d’existence auprès de l’administration fiscale d’Oyo qui compte depuis 2010 plus de 5 000 habitants.

Au titre des impôts et taxes de l’année 2018, la ville a recouvré auprès de ces contribuables la somme de soixante-dix millions francs CFA. Au titre des 1ers et 2ème trimestres 2019, l’administration a recouvré 69. 356. 965 FCFA pour les impôts d’Etat et locaux.

Oyo constitue aujourd’hui un bassin d’emplois dans le département de la Cuvette qui attire davantage de population pour venir y travailler.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville