Scandale de détournement de fonds à la CRF : Le ministre Emile Ouosso auditionné par la Commission de lutte contre la fraude

Le Congo embourbé dans une grave crise financière sonnera t-il la fin de l'impunité en 2018? L’audition mardi à Brazzaville, de l’actuel ministre congolais de l’Equipement, Emile Ouosso par la Commission de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude,  peut être une preuve aux yeux des congolais qui attendent de voir tous les « voleurs de la République » cloués au pilori.

Selon l’attaché à la communication du ministre, Philippe Ngangoye, cette audition a permis à Emile Ouosso de dire sa part de vérité dans cette affaire de malversation financière à la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF).

Philippe Ngangoye Ngomba a livré devant la presse un communiqué à la suite d’une plainte déposée contre le journal Le Soleil du Congo pour «diffamation ».

Dans le communiqué, le ministre dénonce des « fausses informations » et « basses manœuvres » orchestrées par leurs différents instigateurs dans l’ombre pour assouvir leurs ambitions politiciennes.

Le prétendu scandale de détournement de neuf milliards de FCFA destinés à la CRF remonte entre novembre et décembre 2016, pendant qu'Emile Ouosso dirigeait le Ministère du Travail et de la sécurité sociale.

Le ministre Émile Ouosso souligne que « les ordonnateurs de la CRF d'hier et d'aujourd'hui, les banquiers de la CRF sont à Brazzaville et pourront fournir plus d'informations pour clarifier et mieux élucider la situation afin de mettre un terme à cette vaste campagne d'instrumentalisation des pauvres pensionnés de la CRF. Et aux auteurs de ce complot de comprendre que les documents comptables aussi bien de la CRF, de ses banquiers, que du trésor public traduisent la situation réelle des comptes de la CRF, quiconque veut, peut s'en référer ».

Organe technique de l’État, la commission de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude a deux missions essentielles à savoir, le contrôle et l’enquête.

Quand les investigations de la commission mettent en évidence des faits susceptibles de constituer des infractions graves, celle-ci saisit les autorités judiciaires compétentes.

Le 31 juillet 2016, le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, Lamyr Nguelé, a accusé le Parquet de Brazzaville de ne pas engager les poursuites judiciaires contre les tierces sur certains dossiers avérés, notamment les actes d’extorsion de fonds.

A qui le tour demain ?

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville