Congo – Marchés publics : Jean Didier Elongo interpelle les maîtres d'ouvrage et récuse les incriminations portées contre sa structure

Le directeur général du Contrôle des marchés publics (DGCMP), Jean Didier Elongo, a interpellé, le 17 janvier à Brazzaville, tous les maîtres d’ouvrage et le maître d’ouvrage délégué de lui faire parvenir, après le vote du budget, les plans annuels de passation des marchés publics. Un document indispensable, avant la mise en mouvement leur marché.

Jean Didier Elongo qui entend remettre de l'ordre dans le processus, a dit sa fermeté pour cette année. Aucun marché non planifié ne sera mis en mouvement.

« Un marché non planifié est nul. Ce document étant obligatoire car il est la pièce maîtresse qui planifie les marchés du secteur concerné de l’année », a-t-il précisé.

Jean Didier Elongo a par ailleurs indiqué qu’au début de chaque année, les maîtres d’ouvrages que sont les ministères sectoriels, les conseils départementaux, les établissements publics, les mairies et autres investisseurs majoritaires de l’État, envoient les plans annuels de passation des marchés à la DGCMP pour validation.

« Une fois le plan validé, il est renvoyé chez le maître d’ouvrage qui a son tour l’envoie à l’Agence de régulation des marchés publics pour publication », a-t-il confié.

Récusant les velléités d'enrichissement et de détournement au travers des dits marchés publics, qui lui sont imputées, Jean Didier Elongo a démontré que sa direction générale ne participe nullement aux transactions financières qui se font entre le maître d’ouvrage et l’opérateur économique retenu par celui-ci pour exécuter un chantier.

Après le visa, le DGCMP envoi le marché auprès de l’autorité régulatrice qui est selon le montant, soit le ministère des finances soit la présidence de la République. Tant que le marché n’est pas approuvé, celui-ci reste à l'étape de projet. C'est son approbation qui lui donne une force exécutoire.

Et de conclure : « Une fois approuvé, le marché devient la propriété de l’opérateur économique qui l’injecte dans le circuit de la dépense. Il se fait payer au trésor public pour exécuter ledit marché de connivence avec le maître d’ouvrage ou le maître d’ouvrage délégué qui organise ainsi les réceptions d’ouvrage auxquelles la DGCMP ne participe pas ».

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville