Congo : Le président Sassou Nguesso contraint de réduire le train de vie de l'Etat

Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, a annoncé le 30 décembre 2017, devant les parlementaires réunis en congrès, quelques mesures allant dans le sens d'une réduction du train de vie de l'Etat.

«Je renouvelle les instructions inhérentes à la nécessité de réduire la fréquence des missions à l'étranger et la composition des délégations. Il en est de même de l'usage abusif des véhicules administratifs et de service. Ce rappel annonce d'autres mesures et réformes visant la réduction du train de vie de l'Etat sur lesquelles doit se pencher, sans délai, le gouvernement. La crise doit nous aider à rectifier certains comportements », a déclaré le numéro un congolais.

Autres mesures à venir, selon des analystes politiques, un éventuel remaniement et la réduction des effectifs du gouvernement qui compte près de 40 membres. Cette équipe est jugée pléthorique et «budgétivore» au regard de la conjoncture actuelle.

Le budget de l'Etat 2018 sera réduit de 7,6% par rapport à celui de 2017.

Le Congo, qui négocie un programme d'aide avec le Fond monétaire international (FMI), à qui il a caché une partie de sa dette, est frappé par une grave conjoncture économique due incontestablement à la baisse des cours du pétrole, son premier produit d'exportation.

A cela, il faut ajouter aussi la corruption et ses infractions connexes ou assimilées comme la concussion, le trafic d’influence, la soustraction et le détournement des biens, la gestion frauduleuse, l’enrichissement illicite, le favoritisme, la prise illégale d’intérêt, les abus des biens sociaux et le blanchiment des capitaux.

Des pratiques qui constituent un obstacle à l’éradication de la pauvreté et sape la capacité du pays d’atteindre ses objectifs du développement.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville