Léon Mayeko, Maître assistant à la faculté des sciences économiques de l'université Marien-Ngouabi de Brazzaville, propose le développement de l'agriculture comme alternative pour sortir le pays du bourbier du désespoir et de la crise.
«Moi, je vois la diversification de l'économie à partir de l'agriculture, à partir du développement agricole, parce que nous avons des potentialités énormes que nous n'avons pas encore exploitées. Et, si nous pouvons mettre l'accent sur ce secteur, je pense que nous pouvons parler de l'après-pétrole », a déclaré l’économiste congolais sur RFI.
«En tant qu'économiste, nous avons appris à l'école la théorie de Rostow qui estimait que le développement passe par l'agriculture. Même quand il s'agit des étapes de la croissance, il faut passer par l'agriculture avant d'aller à l'industrie», a ajouté Léon Mayeko sans minimiser d'autres secteurs, tels le tourisme et l'artisanat avant de conseiller également aux autorités congolaises de mettre l'accent sur la gouvernance économique et financière.
Au Congo-Brazzaville, l'agriculture est aussi incontournable quant à la diversification d'une économie qui a perdu toute sa substance - ou presque - à cause de l'effondrement des prix du pétrole.
Déjà dans les années 80, l'agriculture a été décrétée « priorité des priorités » : des slogans du genre « une école, un champ » étaient en vogue à cette époque sur toute l’étendue du territoire national.
Le Congo ne deviendra pas autosuffisant en produits agricoles par un simple coup de baguette magique. Cela ne pourra se faire que grâce à des efforts et à une réforme progressive et rationnelle du système agricole.
Germaine Mapanga