Sassou Nguesso veut coute que coute accroitre les recettes de l’Etat

Le président congolais, Denis Sassou Nguesso a insisté, lors du Conseil des ministres du vendredi dernier à Brazzaville, sur la nécessité que des mesures soient prises par le gouvernement Mouamba afin d’améliorer le rendement de l’impôt et des taxes, et donc d’accroitre les recettes de l’Etat.

Le numéro un congolais a exhorté le gouvernement à tirer tous les enseignements de l’exécution de la loi de finances 2015 qui a dégagé un résultat déficitaire de 111 milliards 605.956.098 frs CFA pour faire mieux.

Le budget 2015 rectifié avait été arrêté, en recettes et en dépenses, à la somme de 2749 milliards 566 millions de frs CFA, soit une diminution de 320 milliards 184 millions par rapport au budget initial.

Comme beaucoup de ses voisins d’Afrique subsaharienne, le Congo Brazzaville souffre des variations des cours de l’or noir mais peine à diversifier son économie.

Avec une population de seulement 4,5 millions d’habitants, le Congo est le quatrième plus grand producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne. Plus de 70 % de l’économie congolaise provient du secteur, qui apporte 80 % des recettes du gouvernement.

Si le Congo a pu investir dans de grands projets d’infrastructure, c’est en partie grâce à dix années de prix élevés du pétrole – atteignant 120 dollars le baril en 2014 – et à l’effacement d’une partie de sa dette extérieure par la communauté internationale, dans le cadre de l’initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE) en 2010.

Le président, Denis Sassou Nguesso, qui brigue un troisième mandat depuis mars dernier, s’est focalisé sur des projets de grande envergure pour moderniser le pays autrement dit,  pour bien entamer « la marche vers le développement ».

Germaine Mapanga