Denis Sassou-N’Guesso incite les jeunes congolais à s’investir massivement dans le secteur agricole, véritable mine d’emplois

Bouclant avec succès sa visite de travail de 3 jours dans le département de la Bouenza (sud), le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, déterminé à soutenir les populations locales dans leurs efforts de développement notamment à travers la mécanisation de l’agriculture, a insisté sur la nécessité d’inciter les jeunes congolais à s’investir dans le secteur agricole, qu’il considère comme un levier de développement économique et social.

Les jeunes Congolais sont une force de travail essentielle, qui a besoin d’un encadrement et des moyens de se lancer dans la production, sur un terrain déjà largement investi par des titans comme Eni-Congo qui exploite plus de 40.000 hectares dans la Bouenza.

En lançant sa campagne électorale pour la présidentielle le 5 mars 2021, le candidat Denis Sassou N'Guesso, devant une grappe de militants rassemblée au rond-point Lumumba dans le 1er arrondissement en plein cœur de Pointe-Noire, avait promis faire la promotion de l'agriculture à l'échelle nationale en revenant et en insistant sur la dépendance du pays vis-à-vis de l'extérieur en matière de denrées alimentaires qui devra être corrigée car le Congo importe chaque année plus de 700 milliards C.F.A de produits alimentaires.

C’est énormissime !

Au Congo-Brazzaville, la rente pétrolière a tendance à baisser. Dans ce contexte, Denis Sassou N’Guesso entend faire passer le message de la diversification de l’économie pour sortir du tout-pétrole. L’agriculture pourrait être une solution idoine, mais ce secteur a été délaissé pendant des années et le pays importe plus de la moitié de l’alimentation de ses habitants.

Les conditions climatiques sont très favorables au développement de l’activité agricole au Congo. Le climat chaud et humide où alternent saisons sèches et saisons des pluies offre au pays un fort potentiel agricole. Tout pousse. Jetez une graine, le lendemain vous aurez un fruit.

Quelle incongruité que de faire ses emplettes dans les grandes enseignes du Congo-Brazzaville sans les produits du terroir. Dans les rayons on retrouve à foison la bouffe qui vient de loin, de très loin même. Sur les étals des commerçants, les fruits et légumes sont pour la plupart importés de l'étranger, "même les safous", pour paraphraser le Président congolais, Denis Sassou N'Guesso lors de ses différents meetings de campagne électorale en mars 2021.

En septembre 2019, Denis Sassou N’Guesso, a relevé, lors du Conseil des ministres, que notre pays, qui dispose d’environ 10 millions d’hectares de terres fertiles et bénéficie de conditions climatiques et géographiques pourtant favorables, n’exploite ces atouts que pour une part très insuffisante. Aujourd’hui, sur les étals des commerçants, les fruits et légumes sont pour la plupart importés de l'étranger.

Afin de remédier à cet état de fait, le chef de l’Etat avait invité le gouvernement à soumettre à l’examen et adoption du Conseil des ministres, et ce dans les meilleurs délais, un plan de relance globale de l’agriculture congolaise.

Dopons notre agriculture. C’est une véritable mine d’emplois de nature à atténuer cette déferlante qu’est le chômage. C’est aussi un véritable atout en ces temps de diversification de l’économie nationale. C’est une question de souveraineté. D’indépendance. D’orgueil national et de lutte contre la vie chère.

Et comme le disait le Président Marien Ngouabi dans les années 70 : « citadins et paysans, la main dans la main, transformons nos campagnes, en de cités rurales agréables pour tous ».

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photo : DR