Ces chiffres éloquents reflètent malheureusement la triste réalité. La dépendance alimentaire de notre pays vis-à-vis de l’extérieur est effectivement très forte. Le Congo-Brazzaville importe chaque année pour près de 800 milliards FCFA, c’est-à-dire que nous enrichissons chaque année d’autres pays à hauteur de ce même montant. Ce qui veut implicitement dire que nous nous appauvrissons chaque année de 800 milliards FCFA, selon le ministre d’Etat, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, Claude Alphonse N’Silou.
Claude Alphonse N’Silou a fait cette déclaration devant les sénateurs, lors de la séance de questions orales avec débat au gouvernement sur les statistiques qui ne sont pas favorables à l’économie nationale, le 15 novembre dernier à Brazzaville.
D’après des récentes statistiques, le Congo importe 78 000 tonnes de riz ordinaire, 24 705 tonnes d’huile de palme végétale, 16 000 tonnes de viande bovine, 46 000 tonnes de viande porcine, 106 000 de volailles et 32 000 tonnes de poissons de mer congelés, pour un montant annuel de plus de plus de 800 milliards FCFA.
Aujourd’hui, les efforts du gouvernement vont dans le sens de créer des conditions propices à une production nationale susceptible de couvrir dans un premier temps les besoins du pays, puis dans un second exporter sa production excédentaire.
Le but étant de permettre au Congo de s’enrichir, donc de devenir prospère.
« L’exécution du Plan national de développement dans les meilleures conditions ainsi que le respect de la stratégie nationale de la Zone de libre-échange continentale africaine vont permettre au Congo d’être prêt dans cinq ans, c’est-à-dire en 2030 quand les frontières seront ouvertes. Soyez-en rassurés, le gouvernement prend des dispositions de sorte que notre pays soit prêt dans cinq ans et que nos entreprises tirent davantage du marché unique qui arrive », a déclaré le ministre d’Etat, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville