Les travaux de construction de la centrale hydroélectrique de Sounda, sous-préfecture de Kakamoeka, département du Kouilou, seront lancés courant premier semestre 2025. Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Emile Ouosso, a signé, le 11 septembre, à Brazzaville, avec le PDG de la société China Overseas co.Ltd, Li Xi Zhen, un protocole d’accord pour la construction de l’un des plus grands barrages que disposera la République du Congo.
« On fera un bon travail, comme cela a été dans les autres pays. Ce sera un puissant et très bon barrage », a déclaré M. Xi Li Zhen.
Il est prévu en septembre, une visite des lieux, la mise en place du Comité de pilotage, sous l’égide du premier ministre, chef du gouvernement, la mise en place du Comité technique et la préparation du projet de convention de construction.
Quant au prochain trimestre 2024, il se fera l’évaluation des activités du mois de septembre, la validation des études et la planification du projet, la préparation des équipes techniques, l’importation du matériel, les travaux d’ouverture de la route d’accès au site, et le nettoyage dudit site.
De janvier à mai de l’année 2025, débuteront les travaux du barrage, la poursuite des travaux de construction ainsi que la pose de la première pierre par le Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso.
La poursuite des travaux du barrage s’effectueront de juin 2025 à 2030.
Ainsi, les deux parties envisagent l’inauguration de ce barrage et l’injection de l’énergie sur le réseau national, en juin 2030.
Par ailleurs, du côté du gouvernement, certains engagements sont pris en même temps que la construction de la centrale devant débiter sur la nouvelle ligne 400KV à construire entre Pointe-Noire, Brazzaville et Kinshasa.
Le projet d’un barrage sur les gorges de Sounda date du 20e siècle. Il a été évoqué en 1888 avant d’être remis à l’ordre du jour en 1952.
Les autorités espéraient alors y produire 1 000 MW d’électricité.
En 2017, une nouvelle étude de faisabilité a été faite par la Société financière internationale, un membre du groupe de la Banque mondiale. Cette dernière a revu la capacité de l’infrastructure à, entre 450 et 500 MW.
L’infrastructure que propose de construire la compagnie chinoise aura une capacité de 600 MW. Elle permettra de doubler la capacité électrique actuelle du pays confronté à une crise énergétique marquée par des coupures d’électricité régulières.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville