Du 19 au 20 mars 204, à Brazzaville, le Groupe Banque mondiale en République du Congo a tenu sa 24e édition de la revue de performance du portefeuille des projets, couplée à la semaine de partage des connaissances, su 21 au 22 mars 2024 à l’Institut National de la Statistique (INS). Les cérémonies d’ouverture et de clôture ont eu lieu aux Tours Jumelles de Mpila, sous le patronage du ministre du plan, gouverneur de la banque mondiale en République du Congo, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babakas, qui a ouvert les travaux, en présence de la Représentante de la Banque mondiale au Congo, Mme Louise Pierrette Mvono, de quelques membres du gouvernement, des délégués, experts et des partenaires au développement.
La cérémonie de clôture de cette revue quant à elle, a été patronnée par M. Sosthène Likouka, directeur de cabinet de Mme le ministre du Plan, de la Statistique, de l’Intégration régionale « Optimisation de la performance du portefeuille de la Banque mondiale en République du Congo », a été la thématique de la revue de la performance du portefeuille de la Banque mondiale en République du Congo, couplée aux Journées de partage de connaissances.
Cette édition a ainsi permis aux partenaires et experts au développement, d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des projets financés par la Banque mondiale et, d’aborder des problématiques nouvelles, afin d’influencer la performance du portefeuille en République du Congo.
Le Groupe de la Banque mondiale, en partenariat avec le Gouvernement, effectue une revue du portefeuille en République du Congo pour identifier et résoudre les obstacles à la performance.
Cet exercice sera suivi de deux journées de partage de connaissances sur les études analytiques réalisées au cours de l’année fiscale 2024. Ces journées seront également l’occasion d’aborder des sujets importants de l’agenda de développement national, notamment l’économie liée au climat.
Selon Mme la Représentante le portefeuille de la Banque mondiale au Congo compte à nos jours un actif de 767 millions de dollars, avec une augmentation significative de la taille individuelle des projets qui passe de 27 millions de dollars en 2016 à 64 millions de dollars en moyenne pour cette année fiscale. Ainsi, le pipeline des projets, entre le mois de mars et juin, ainsi que pour l’année prochaine n’est pas négligeable. Ce portefeuille est dominé par des projets d’investissement liés aux programmes axés sur les résultats. L’atteinte des résultats ne peut se faire sans prise de conscience des problèmes confrontés par les bénéficiaires.
Délégués et experts des ministères des secteurs d’appui de la Banque mondiale, unités de gestion des projets, Banque mondiale, partenaires techniques et financiers, secteur privé, société civile, médias ont planché, deux jours durant, à l’Institut National de la Statistique (INS) pour les Journées de partage de connaissances. Ils ont à cet effet, examiner les progrès dans la mise en œuvre des projets financés par la Banque mondiale et aborder les nouvelles problématiques qui influencent la performance du portefeuille ; discuter des leçons apprises et des enjeux transversaux et d’identifier les mesures d’amélioration des performances des projets en cours et des programmes futurs, tout en tenant compte des contraintes de capacité dans le pays. Ce, pour favoriser la collaboration et le partage de savoir entre les administrations publiques, les partenaires techniques et financiers, les institutions académiques et les ONG.
Concernant les résolutions de cette 24e revue, Mme la Représentante le portefeuille de la Banque mondiale au Congo, Louise Pierrette Mvono a estimé que, cette revue s’est entièrement consacré à relever les défis, pour l’atteinte totale des objectifs fixés en amont.
« Entre 2015 et 2023, la croissance annuelle du PIB réel du Congo a été de 1,9% en moyenne, tandis que son PIB par habitant s’est contracté de 32% principalement en raison de la forte dépendance du Congo au pétrole. L’activité économique reprend, mais la croissance du PIB reste modeste : elle est estimée à +1,9% en 2023 (un taux pas assez fort, la croissance du Produit Intérieur Brut réel par habitant étant estimée à -0.5% en 2023) », a-t-elle relevé.
Pour Mme Mvono, le Congo a besoin d’une croissance économique plus forte et plus inclusive pour diminuer le taux de pauvreté de la population qui a augmenté à 46,8% en 2023. « Nous venons de terminer deux journées de revue du portefeuille de la Banque mondiale en République du Congo. Deux journées qui nous ont permis d’apprécier les résultats de différents projets que nous avons lancés il y a un peu plus de cinq ans, qui couvrent plusieurs secteurs, de l’agriculture, la protection sociale. Nous avons un vaste projet d’assistance d’appui budgétaire, nous avons également un projet en statistique. Donc, nous avons une opportunité de discuter des défis, mais également des opportunités, des leçons apprises au cours, pour la mise en œuvre de ces projets. Je pense que les échanges ont été extrêmement riches, tous les participants ont eu l’opportunité de donner leur avis sur le travail que la Banque mondiale mène dans ce pays. Nous avons été particulièrement chanceux au cour de cette édition d’avoir également des membres du Parlement, ce qui nous a donné l’opportunité de leur expliquer la complexité des programmes de développement que la Banque mondiale appui au Congo, mais également, pour eux, de nous dire, comment est-ce que nous pourrions mieux travailler ensemble. Les principales recommandations que nous avons eu, c’est essentiellement la nécessité pour tous les acteurs, de travailler ensemble, la nécessité aussi bien les unités de gestion des projets, que les secteurs qui sont appuyés par les projets de la Banque mondiale, de s’accorder sur la meilleur manière de servir les populations. Nous sommes heureux de voir qu’un plan de renforcement des capacités a déjà été mis en œuvre. Je crois que l’un des moments phare de ces deux journées était notamment le lancement d’un programme de stage pour des jeunes Congolais dans les secteurs de passation des marchés, mais également, la certification d’une cohorte d’une vingtaine de jeunes Congolais, qui ont été formés en matière de gestion de sauvegardes environnementales et sociales. Comme vous pouvez vous en douter, il s’agit des domaines qui sont extrêmement importants pour le Congo, compte tenu su positionnement stratégique de ce pays dans le Bassin du Congo. La question de la gestion des écosystèmes est essentielle et la question de l’adaptation des populations congolaises aux changements climatiques est au centre de l’agenda de développement de ce pays. Donc, nous pensons que nous avons dans ce pays un vivier d’experts, de jeunes, qui vont apporter des innovations, qui vont apporter leur savoir-faire aux projets de développement en République du Congo. Ce, aussi bien pour les programmes de la Banque mondiale, que ceux des autres acteurs au développement, y compris le gouvernement », a-t-elle expliqué.
A l’issue de cette revue, la 24e du genre, quelques recommandations ont été prises, entre autres : allouer des budgets conséquents à la communication ; régulariser les réunions mensuelles et les ouvrir à d’autres experts ; organiser des activités telles que les campagnes de communications conjointes thématiques (journée mondiale de l’environnement, journée internationale de l’élimination de la pauvreté, journée des droits de femmes, journée mondiale de lutte contre le Sida,…) ; négocier des partenariats conjoints avec les médias locaux ou internationaux et organiser des sessions de renforcement de capacité des spécialistes communication des projets.
Valda Saint Val / Les Echos du Congo-Brazzaville