Le groupe L’Archer Capital s’engage pour une nouvelle vision de l'éducation financière au Congo-Brazzaville

La Banque de France organise la semaine de l’éducation financière sur le thème : « Protège ton argent, assure ton avenir ». Cet effort en faveur de l’éducation financière, maillon essentiel du monde de la finance constitue une préoccupation majeure pour apporter assistance et conseils aux Congolais. Notre Rédaction s’est rapprochée de l’Archer Capital, acteur majeur de la finance en zone CEMAC, à travers son directeur commercial M. Yannick Maniongui, qui a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions.

Les Echos du Congo-Brazzaville : L’Archer Capital pour une nouvelle vision de l’éducation financière en République du Congo. Pouvez-vous présenter votre groupe ?

Yannick Maniongui : L’Archer Capital est un groupe d’investissement et de financement créé par les experts de la CEMAC, dans le but d’accompagner l’inclusion financière. Dans l’inclusion financière, nous avons deux filiales : la première s’appelle, l’Archer Capital Securities, une société de bourse qui fait de la négociation financière, de la conservation type et de l’ingénierie financière. Et une deuxième du nom de l’Archer capital, Asset Management, dans laquelle nous accompagnons les habitants de la CEMAC, les entreprises et les particuliers par le biais de la gestion collective, la gestion de patrimoine et la gestion sous mandat, pour leur permettre d’atteindre leurs objectifs de placement pour la constitution de retraite complémentaire, de financement des études de valorisation du capital et d’optimisation de trésorerie.

LECB : C’est déjà la semaine de l’éducation financière organisée par la Banque de France et axée sur le thème « Protège ton argent, assure ton avenir ». Comment vivez-vous de façon globale l’éducation financière dans notre pays, la République du Congo ?

Y.M. : De façon globale en République du Congo, cette semaine qui marche très bien ailleurs, ne rencontre pas le même écho qu’ailleurs. Au Congo, vous conviendrez avec moi, l’éducation financière est encore un concept assez nouveau, c’est pour cela que nous choisissons de nous engager pour que les Congolais s’approprient ce sujet !

LECB : Justement, en observant l’environnement congolais, pensez-vous que l’éducation financière aura un impact considérable dans la vie sociale ?

Y.M. : Effectivement, oui ! Nous pensons qu’aujourd’hui, des individus formés à l’éducation financière peuvent mieux gérer leurs finances, de manière plus responsable en réduisant ainsi le taux d’endettement et leur permettra d’avoir des ménages stables. Le deuxième avantage, c’est de pouvoir prendre des décisions de manière éclairée, de manière responsable dans tous les aspects financiers de la vie, les achats importants, la contraction de crédits, l’investissement, l’épargne pour pouvoir avoir une stabilité et enfin réduire les inégalités sociales. Nous pensons qu’il faut contribuer à effectivement lutter contre ces inégalités sociales en permettant à chacun d’accéder aux services financiers. Enfin, c’est aussi un moyen de stimuler l’inclusion financière, une population financièrement éduquée est plus susceptible de participer au système financier, ce qui, à moyen terme, favorise la croissance économique durable.

LECB : Monsieur Maniongui, en tant que société de gestion et d’intermédiation financière, que comptez-vous faire pour faciliter une éducation financière collective en République du Congo ?

Y.M. : Etant donné que l’éducation financière dans notre pays est encore dans ces prémices, notre objectif, c’est d’accroître ce niveau d’éducation financière. Au-delà de faire des annonces, nous agissons concrètement avec l’Archer Capital. Nous organisons des ateliers, des formations, des journées de sensibilisations à Brazzaville et Pointe-Noire nous accompagnons aussi des individus de manière indépendante pour pouvoir leur permettre d’accroitre leur bagage financier pour leur permettre de prendre des décisions rationnelles. Il y a deux semaines, dans le cadre de la journée internationale des droits de la femme, nous avions organisé des rencontres à Pointe-Noire, des rencontres dédiées aux femmes (Rencontres pour Elle) qui doivent avoir accès à la connaissance financière. Notre objectif est d’accompagner les femmes dans leur autonomie financière, mais nous accompagnerons si possible tous les Congolais qui le souhaitent. Une société éduquée permet de créer des emplois pérennes, les emplois pérennes suscitent la hausse des revenus de l’État, cette augmentation permet au pays de créer des emplois durables et de générer de la croissance économique.

LECB : Avec le système financier actuel de la République du Congo, pensez-vous que le gouvernement, à travers les différents secteurs des finances, vous facilitera-t-il la tâche pour maximiser le nombre des personnes financièrement éduqué ?

Y.M. : Le Congo, à tout intérêt, à nous accompagner dans cette démarche en faveur de l’éducation financière. Aujourd’hui, la Direction Générale des Institutions Financières Nationale est utile, mais ne suffit pas. Il ne faut pas s’arrêter à mi-chemin, l’idée est de pouvoir promouvoir l’éducation financière dans les milieux scolaires, nous aimerions que soit intégré dans les programmes éducatifs dès le collège, des cours sur la gestion de l’argent.

La deuxième chose, c’est que l’Etat aussi doit jouer son rôle de protecteur de la population et on doit l’accompagner pour éviter des manœuvres frauduleuses et abusives afin de pouvoir protéger les consommateurs. Il doit aussi s’investir dans le soutien à l’inclusion financière. L’État peut encourager l’inclusion en facilitant l’accès au service financier de base, pour que progressivement tout le monde ait accès à un service bancaire. Aussi, l’État peut collaborer avec des organisations non-gouvernementales, même avec des sociétés du secteur privé comme l’Archer Capital qui, aujourd’hui agissent pour renforcer l’éducation financière.

LECB : L’État a-t-il des potentialités pour le développement de cette éducation financière ?

Y.M. : Tout à fait ! Le potentiel est là. Vous savez, Il ne faut pas vivre dans la comparaison avec d’autres pays. Il faut vivre avec nos réalités. C’est vrai que la multiplication de fraudes et d’arnaques financière sa conduit les citoyens à hésiter sur les façons de placer l’argent et c’est tout à fait normal. Partout, dans le monde, la compréhension des questions financières est un enjeu et la population n’y a souvent pas accès. Le Congo n’est pas différent, il y a dans notre population un grand nombre de femmes et d’hommes qui souhaitent apprendre, comprendre et maîtriser les questions financières pour leur avenir et celui de leurs enfants.

LECB : Quelle garantie pouvez-vous donner aux citoyens congolais afin qu’ils aient confiance en vous ?

Y.M. : L’Archer Capital investit dans les titres de créance, donc les titres d’État de la zone CEMAC. Nous investissons dans les titres d’État de la CEMAC parce que nous sommes une société agréée par la COSUMAF, donc la Commission de Surveillance des Marchés Financiers, qui est l’équivalent de la COBAC pour les Banques et de la CIIMA pour les assurances. Ensuite, nous avons mis des garde-fous, notre société a aujourd’hui quatre niveaux de protection d’agréments, il y a : l’agrément pour la société en tant que personne morale, agréé par la COSUMAF ; la BG a un agrément personne physique ; les fonds que nous proposons, les fonds mis en placement, chacun a un agrément des personnalités juridiques, donc, ça veut dire que lorsque les gens viennent placer de l’argent chez l’Archer Capital, ils ne placent pas dans le compte de l’Archer Capital, mais dans le compte des fonds, sur lesquels nous avons de la visibilité, mais pas d’accès.

Notre banque dépositaire est UBA, sur qui nous comptons énormément, avec qui nous travaillons en étroite collaboration. Les fonds sont bien entendu chez UBA. Le 3e niveau de protection mis en place, c’est que, notre Commissaire aux comptes, c’est Deloitte. Deloitte, il s’agit de l’un des plus prestigieux cabinets d’audit au monde, au même titre que KPMG, Price, Cooper, Ernst Young… Ce sont eux qui valident les comptes de la société.

Enfin, le dépositaire central unique, donc, notre garantie unique, en dernier ressort, c’est la Banque centrale. Nous commercialisons des titres d’États souverains.

LECB : Un mot pour terminer ?

Y.M. : J’invite massivement les gens à venir nous rencontrer lors de nos événements, à nous suivre sur les réseaux sociaux : L’Archer Capital. Nous passons beaucoup de messages sur l’éducation financière pour comprendre les termes techniques, la marche à suivre pour mettre en place une épargne de précaution, comment se prémunir contre les aléas de la vie, comment préparer sa retraite, comment organiser les études des enfants et surtout ne pas remettre en cause tous vos projets.

Propos recueillis par VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville