Enfin, Roga Roga présente ses excuses à la diaspora congolaise de France

Le patron du groupe Extra Musica du Congo-Brazzaville, Roga Roga est depuis plusieurs mois au cœur d’une polémique qui alimente la toile. Le chanteur de « Racines » a laissé un sombre souvenir aux congolais de France à travers sa chanson «Oyo eko ya eya » qui se traduit littéralement par advienne que pourra. Dans cette mélodie très saccadée, l’artiste tire les balles en caoutchouc sur ses propres compatriotes qui ont fait sa gloire sur la place de Paris. Devant tant d’accusations, l’artiste a décidé d’adresser une vidéo à la diaspora congolaise de France. Dans cette dernière, il présente ses excuses aux congolais de France et donne quelques explications pour éclaircir les choses.

«Vraiment je vous présente toutes mes excuses. D’abord à mon nom personnel et au nom du groupe Extra Musica. Dans ma chanson, je n’ai ciblé personne. Je voulais juste apporter la gaité et l’ambiance. Aujourd’hui, au plus profond de moi, je suis malheureux et affecté au regard de tout ce qui s’est passé », a déclaré l’artiste congolais.

En aucun cas, et il le répète à plusieurs reprises, il n’a voulu offenser la diaspora congolaise de France.

On rappelle que dans la chanson «Oyo eko ya eya », sortie en 2016,  Roga Roga présente un congolais de France toujours fauché comme un rat d’église. Fatigué par l’éternelle tradition maison- métro-boulot-dodo et phagocyté par des factures impayées, il ne sait plus à quel saint se vouer. Ce qui justifie d’ailleurs sa haine contre les hommes politiques du Congo qu’il vilipende de manière irrépressible à travers les réseaux sociaux.

Selon Roga Roga, les vêtements restent la seule richesse des congolais de France oubliant en passant que le Congo-Brazzaville et l’élégance ont une vieille histoire commune.

Pour les congolais de la Diaspora, Roga Roga est tombé plus bas en composant cette chanson. Nombreux avaient même pris la décision de boycotter ces différents concerts à Paris en France et dans toutes les villes européennes.

La hache de guerre est-elle enterrée ? L'histoire nous le dira.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo Brazzaville