MUSIQUE : Sosthène Dandy, l’évangélisation par la chanson

Etudiant à l’école pastorale de l’Eglise Evangélique du Congo (EEC) de Ngouédi, l’élève pasteur est un   chantre. Il procède à l’évangélisation à travers les œuvres musicales. Auteur-compositeur et chanteur, Sosthène Dandy a d’ailleurs mis sur le marché du disque un opus intitulé : « Dieu créateur, l’Incomparable », douze titres de louange, d’adoration et d’exhortation au peuple de Dieu tout entier. Décryptage de l’album avec l’artiste-musicien gospel dans cet entretien qu’il a accordé à notre Rédaction.

Les Echos du Congo-Brazzaville : Votre album porte le titre de ’’Dieu créateur, l’Incomparable’’.

Sosthène Dandy : Oui, ’’Dieu, créateur l’Incomparable’’. Il faut parler de ce Dieu créateur, parce que vous voyez, aujourd’hui, dans le monde, on confond Dieu à des idoles. Quand on sait que nous avons l’eau, le bois, du pétrole et de tant de nombreuses richesses sur le sol et dans le sous-sol, cela n’est pas le fait d’un hasard. C’est la puissance d’un être suprême, l’être invisible, le Tout Puissant Dieu. Avec tout ce que nous vivons, nous nous sommes résolus de donner ce titre à notre premier album, pour magnifier cette puissance. Ce grand mystère, car c’est véritable mystère, cette vie que nous vivons.

LECB : N’est-ce pas une redondance dans votre confirmation ? Puisque le créateur ne peut être comparé à personne.

S.D. : Non du tout ! Il y a plusieurs dieux pour certains. Quand on parle de Dieu, il faut bien le découvrir. Il s’agit de quel Dieu ? C’est pour cette raison, j’ai précisé, le Dieu créateur, l’incomparable. Toujours imité, mais jamais égalé.

LECB : votre album contient douze titres. Pourquoi ce nombre douze. Comme les douze apôtres de Jésus ?

S.D. : Voilà ! Vous l’avez su le dire, quand j’ai le nombre 12, j’ai 1 + 2, qui donne 3, c’est le chiffre de la trinité. Pour nous chrétiens, quand on lit la Bible, on dit que Dieu a créé le monde en 6 jours et le 7e, il s’est reposé. Ce qui fait, 6+1, ça fait 7.

LECB : le 1er titre c’est, ’’Vive le Seigneur’’. Que dites-vous dans cette chanson ?

S.D. : Dans ce titre, Vive le Seigneur, je reconnais ce que Dieu a fait, il m’a délivré d’une famille donnée, il a fait de moi celui qu’il a voulu que je sois. Donc, je le glorifie, je le loue et je montre que, oui, il m’a pardonné, il m’a fait miséricorde. Et, j’invite tout le monde, les anglophones ou les anglicistes disent « Evry body ». Nous devons le louer, ce Jésus Christ que certains semblent mépriser.

LECB : la chanson ’’Lingomba na bisso té’’, quel est le message ?

 S.D. : il y a quelques jours, j’ai prêché sur les hérésies. J’ai demandé aux chrétiens d’examiner, toutes les prophéties, toutes les prédications, tous les enseignements, bref, tout ce qu’on peut nous parler de la part de Dieu. Il y a tellement de, ce que j’appelle des ’’faux billets’’, peu de ’’vrais’’. Donc, il y a plus de faux pasteurs que des vrais pasteurs. Actuellement, il faut leur enseigner, leur appeler à plus de discernement, de vigilance. Le chrétien qui souffre, toujours dans l’acceptation de certaines choses, le oui-oui à l’aveuglette. Toujours amen ! Amen sans examiner. Ici, dans cette chanson, je prends la responsabilité de rappeler aux collègues et confrères serviteurs, que nous ne devons pas extorquer, piller le peuple de Dieu, nous devons au contraire l’enseigner, reconnaitre les vocations, parce que, il y a certains, dans leur fonction, déborde un peu. Nous hommes de Dieu, il arrive que nous débordions un tout petit peu. Il fallait donc dire que, ce n’est pas notre Eglise, nous travaillons dans une société qui ne nous appartient pas. Nous travaillons de la part de Dieu, conformons-nous donc à cette Parole. On peut dire que c’est un rappel à l’ordre que je lance.

Je voudrai enchainer avec le titre ’’Yokéla bana’’, qui est une lamentation. Le Congo pleure, le Congolais pleure toujours et je dis à Dieu d’entendre les prières de ses enfants. Chaque fois nous sommes dans les retraites spirituelles, d’écouter les pleures des enfants qui t’implore.

LECB : Au secours nkolo, vous faites allusion à quel secours ?

S.D. : dans cette chanson, parce que l’Eglise est en danger. Comme les disciples dans la barque, beaucoup d’églises sont dans des problèmes. L’Eglise se divise, les serviteurs se séparent pour le bien matériel, pour les intérêts égocentriques.

Par contre, ’’Nana ngo’’ est un titre composé pour le pays. Je l’ai écrit avant le Corona Virus, la COVID 19. Pourquoi toutes épidémies, les maladies, les pandémies commencent toujours en Afrique ? Il y a la révélation dans l’album. Il faut croire et vous allez découvrir.

LECB : Evangéliste Sosthène, en quelles langues chantez-vous ?

S.D. : Je chante en Français, en Lingala, en Mbochi pour la gloire de l’Eternel.

LECB : l’album est-il toujours disponible ?

S.D. : Oui, il est encore disponible sur le marché. On peut l’acquérir dans les Paroisses de l’Eglise Evangéliques ici à Brazzaville, notamment à Mayangui, au Plateau des 15 ans, où j’effectue mon stage pastoral. A un prix très démocratique.

J’ai réalisé ledit album en France sur CD, alors que de nos jours, ce sont des clés USB qu’on utilise le plus. Donc j’en appelle aux bienfaiteurs, de nous venir en aide, afin que nous produisions des clés USB, les plus usuelles à l’instant. S’il y a quelqu’un qui veut participer à l’œuvre de Dieu, qui peut nous aider pour intensifier la promotion, il sera le bienvenu. C’est une belle œuvre qui n’a juste besoin d’un coup de pouce promotionnel, afin que cet opus

soit porté au sommet de des hit-parades, pour soutenir la musique chrétienne de notre pays. Pour me joindre, il suffit de me contacter au 06.664.30.84 / 06.677.12.18 / 05.533.60.38, tous ces numéros sont également WhatsApp.

Au départ, je suis membre d’une chorale, la voie de l’espérance, de l’église évangélique de Ouenzé.

LECB : Un message pour terminer ?

S.D. : J’ai vraiment un grand cri d’alarme, que je lance à ses hommes que Dieu a fait grâce, qui peuvent venir nous accompagner dans l’édification de ce travail de Dieu. Les hommes que Dieu a donné la charge de conduire son peuple vers le pâturage, pour s’abreuver de sa parole divine, doivent le faire dans la sincérité et la droiture.

Ma prière pour le Congo, c’est, que Dieu bénisse notre pays, que sa grâce se renouvelle et que Dieu bénisse nos autorités et les protège.

Propos recueillis par : VALDA SAINT-VAL/Les Echos du Congo-Brazzaville