Hygiène alimentaire au Congo : Les consommateurs de plus en plus exposés au marché de 45 km à Ignié

Malgré le déploiement de la poussière au marché de 45 km à Ignié, dans le département du Pool, de nombreux commerçants spécialisés dans la vente des aliments dans la rue continuent de mener leurs activités. Ceci sans se soucier des conditions d’hygiène qui exposent leurs clients à de nombreuses maladies. Nuage de poussière soulevé par des véhicules de passage, les mouches, la boue après chaque pluie diluvienne, aucun décideur au Congo-Brazzaville n’a pas encore pris conscience de la gravité des plaintes, l’étendue et la complexité des risques encourus aux conséquences innombrables sur la santé des consommateurs congolais.

Ces denrées alimentaires bien prisées par les congolais et vendues à même le sol au marché de 45 km, qui sont entre autres les légumes, les avocats, les tomates, les piments, les mangues, les fruits à pain…, causent des ennuis de santé aux acheteurs malheureux qui peuvent dans leur choix croiser un germe microbien. Ces aliments sont facilement en contact avec certains parasites dangereux pour la santé humaine. Et par malchance, l'acheteur qui les consomme peut aussi facilement être contaminé.

A première vue, tout acheteur de ces aliments ne mesure pas toujours le risque qu'il prend en allant les consommer, mais ne se rendra compte qu'après certains diagnostics dès qu'il tombe malade. Le plus souvent, on est surpris par certains symptômes fréquents, à savoir les crampes d'estomac, les fièvres intermittentes, les diarrhées, les nausées, les vomissements et autres.

Ces agissements interpellent les agents des services d'hygiène générale et surtout les responsables des comités de marché, car que ce soit au marché de 45 km à Ignié, ou encore à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi, Mossendjo et Owando, cette pratique se passe au su et au vu de tous.

Ce phénomène interpelle à la fois aussi la population elle-même, les autorités et les associations de défense des droits des consommateurs. D'où la nécessité des grandes campagnes de sensibilisation de la population entendue ici vendeurs et acheteurs sur les méfaits de ces agissements qui semblent prendre une ampleur dangereuse dans les différentes villes du pays.

Cette pratique pose là, un réel problème d'hygiène alimentaire, car l'aliment vendu à même le sol est déjà, que l'on veuille ou non, souillé par des germes microbiens.

Ces aliments vendus par terre ouvrent la porte à plusieurs pathologies dont les plus récurrentes sont : le choléra, la typhoïde, les amibes et vers intestinaux, les maladies pulmonaires, etc.

Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Crédit photo : Rose SIKA