Congo - Santé : L’épidémie de « Variole du singe » s’est déclarée dans la Likouala

Elle avait fait des ravages en Centrafrique et au nord de la RDC il y a quelques temps, la maladie virale dite « variole du singe » s'est déclarée dans les districts d’Impfondo, Bétou, Enyelle et Dongou dans le département de la Likouala. La tranche d'âge de 4 à 40 ans, plus exposée aux contacts quotidiens est la plus exposée à la pandémie.

L'annonce officielle de cette maladie très propagatrice a été faite par la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, le 13 mars.

Le bilan a t-elle dit se monte déjà à trois morts, précisant que le Gouvernement est à pied d’œuvre pour endiguer le mal et freiner sa propagation.

Déjà signalée en 2003, la variole du singe resurgit pour une seconde fois dans le département de la Likouala.

Cette maladie très invalidante se manifeste par l'apparition de pustules en forme de boutons imposants remplis de liquide qui envahissent  tout le corps, le cuir-chevelu y compris. Le malade ressent une forte poussée de fièvre.

La contamination se fait par le contact entre un animal malade et l’homme ensuite d’un homme malade à un sujet sein. 

« Le traitement à ce jour est symptomatique, il n’y a pas de vaccin contre la maladie », a expliqué la ministre de la Santé et de la population, dans sa déclaration.

Jacqueline Lydia Mikolo a par ailleurs précisé que même si la maladie est bien circonscrite, elle présente des risques de propagation.

Le Gouvernement met en œuvre un plan de riposte à travers plusieurs mesures : la mise en place d’une équipe de coordination pluridisciplinaire et multi sectorielle avec l’appui de l’OMS et d’autres partenaires bilatéraux, notamment les États-Unis ; la prise en charge gratuite et sécurisée des malades ; le plaidoyer et la mobilisation sociale auprès des autorités et des communautés locales ; le renforcement des campagnes et la sensibilisation à travers les médias.

Outre cela, il y a le renforcement de la surveillance épidémiologique, avec à la clé, l’interdiction formelle de toucher aux singes et autres animaux sauvages et domestiques ; le renforcement de l’hygiène individuelle et collective par la désinfection des lieux comme les domiciles des malades, les formations sanitaires et les écoles ainsi que d’autres lieux publics…

 « La mise en œuvre de ce plan de lutte contre la variole du singe nécessite une vigilance de la population et une mutualisation des efforts. J’appelle les partenaires techniques et financiers à apporter leur appui habituel afin de juguler rapidement cette épidémie », a conclu Jacqueline Lydia Mikolo, soulignant que les équipes de travail sont déjà sur le terrain.

Bertrand BOUKAKA