Congo-Opération villes propres : Le gouvernement déplore le manque d'engagement des administrateurs-maires

L’opération lancée le 29 octobre dernier, se passe très bien et a amélioré le chiffre d'affaires de certains commerçants. « Nous déplorons, cependant, le manque d'engagement des administrateurs maires qui devraient s’impliquer davantage », a regretté le ministre délégué en charge de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé, au cours d'une conférence de presse jeudi à Brazzaville.

« Je pense que c’est une bonne opération qui doit être accompagnée par les mairies, la police, la population et la presse. Nous allons continuer à faire la pédagogie. Il ne faut pas qu’il y ait une récupération politique, c’est une démarche citoyenne. Le commerce se fait dans les marchés partout dans le monde, le Congo ne fait pas exception », a déclaré le ministre délégué en charge de la Décentralisation et du Développement local.

Pour Juste Désiré Mondelé, cette opération ne concerne pas seulement Brazzaville et ne devrait pas être considérée comme une affaire du gouvernement.

« Il est inadmissible que ce qui n’est pas toléré ailleurs soit autorisé chez nous ici. Dans les marchés, il y a des rayons mais des gens préfèrent vendre dans les rues. Je pense qu’il faut que cela change, c’est un problème d’hygiène et de santé publique », a-t-il poursuivi, précisant qu’à ce jour seule la commune de Sibiti, dans le département de la Lékoumou, a lancé cette opération.

Insistant sur le caractère pérenne de cette opération, il a attiré l’attention des récidivistes qui réoccupent petit à petit l’espace public puisqu’ils rencontreront la force publique et les services municipaux.

« Il ne faut pas prendre prétexte des fêtes de fin d’année pour revenir dans la rue », a-t-il averti.

L’évaluation à mi-parcours de l’opération fait également état de la saleté dans les marchés. C’est ainsi que le ministre délégué a interpellé les responsables des comités des marchés.

Il a, par ailleurs, mis en garde les tenants des marchés parallèles qui perçoivent illégalement des mini-taxes au détriment des services habilités ainsi que tous ceux qui détiennent des kiosques comprenant des effigies.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville