Déchets en bordure de route à Brazzaville : problème environnemental et source de danger

Les déchets en bordure de route dans plusieurs quartiers de Brazzaville constituent un danger pour la sécurité et nuisent à l’environnement. Mégots, cannettes de sodas, bouteilles en plastique au contenu souvent peu ragoûtant, emballages de restauration rapide mais aussi déchets ménagers voire carcasses d’animaux domestiques sans compter les vieux frigos ou laves linges prolifèrent sur le bord des routes. Plus que jamais, cette forme de pollution est l’affaire de tous, et on peut tous faire un geste.

Au quartier Moutabala à Mfilou, dans le 7e arrondissement de la capitale congolaise, talus et fossés routiers, bords de routes regorgent de déchets qui n’ont strictement rien à y faire. Ils ne sont pas arrivés là tout seul.

Plusieurs tonnes de déchets sont ramassées chaque année aux abords des routes de Brazzaville par les agents d’Averda. Autant dire que le phénomène est d’ampleur et loin d’être marginal mais pourrait parfaitement disparaître avec une toute petite dose de civisme de la part de tous.

Une source de pollution insidieuse

Mais cela a aussi un coût environnemental non négligeable. Avant d’être détruits par l’eau et l’air, un mégot sera présent dans la nature jusqu’à 5 ans, une canette 200 ans, un sac en plastique 450 ans et une bouteille en verre 5 000 ans.

Et si les agents d’Averda ne ménagent pas leurs efforts pour assurer le ramassage des détritus sur le bord des routes, une partie forcément y échappe. Ils peuvent s’infiltrer dans les nappes d’eau ou encore être ingéré par la faune sauvage et ainsi accroître encore la pollution.

Les déchets qui entraînent en premier lieu une dégradation des paysages peuvent aussi avoir une implication pour la santé publique : les zones infestées sont parfois responsables de la propagation d’épidémies.

En l’état actuel des choses, les congolais ont intérêt à s’imprégner et à aborder la question de la santé et du cadre de vie de l’homme en plaçant ce dernier au centre de l’action.

Cette démarche consistera à adopter une approche Écosanté, c’est-à-dire qu’il devra remettre l’humain au centre des préoccupations environnementales en reconnaissant son influence ainsi que l’impact de son action sur l’environnement.

La somme des actions humaines est si considérable dans nos sociétés modernes qu’elle nécessite une prise de conscience en termes de comportement. Il va falloir que les gens intègrent ce nouveau réflexe à Brazzaville : on ne doit rien jeter par terre et sur la route.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville