Son physique était imposant et impressionnant dans les buts au point qu’il n’hésitait pas à se saisir du ballon d’une seule main, comme pour décourager les attaquants. Michel Ngombo était pétri de talent, mais avait aussi les sens des affaires, à une époque où le football nourrissait à peine son homme. Michel Ngombo ‘’Ngombo-Ley monsieur pénalty’’ avait su avec brio, monnayer son talent dans les plus grands clubs de la capitale Brazzaville. L’homme s’est éteint de suite d’un AVC, mercredi 20 novembre à Nice où il résidait avec sa famille.
Michel Ngombo a été gardien de but dans les années 1980, défendant alternativement la lucarne de quasiment toutes les grandes équipes de la ligue de Brazzaville (Cara, Étoile du Congo, Diables Noirs…) Il garda naturellement les buts du onze National ‘’les Diables rouges’’.
Impérial dans sa surface de réparation, Michel Ngombo n’hésitait pas à aller au devant de l’attaquant et sortir victorieux de ce face-à-face. Une attitude qui créait souvent des frictions avec les joueurs adverses.
Ses bras très longs, ont été un atout énorme pour sa carrière de goal, au point qu’il sera la bête noire des tireurs de penalties qu’il arrêtait avec l’aisance.
Michel commence sa carrière brazzavilloise à Kisoundi Sotexco, équipe corporative dont il est le premier gardien des buts et qu’il hisse à la tête du championnat.
Sa carrière internationale est lancée en 1973, au moment où il joue dans l’équipe de Télé Sport. En 1975 il garde la lucarne des Diables Noirs dont il est venu renforcer la structure en compagnie de Jean-Jacques Ndomba ‘’Géomètre’’, Endzanga et Ebomowa, pour la Coupe d’Afrique des clubs champions.
En 1975 Michel Ngombo participe à la Coupe d’Afrique des Vainqueurs de coupes avec Inter-Club. Il joue ensuite durant une longue période à l’Étoile du Congo de 1976 à 1982. C'est la grande époque aux cotés de Ngatono, Mbemba Lobilo, Okouo Akaba, Fidissa, Moundane ou autres Ntsélantséné.
En 1984 Michel Ngombo signe au Club athlétique renaissance Aiglon, le CARA qui gagne du coup, le championnat. Il a entre autres coéquipiers, Kouvouama, Ngapi,Nkéoua, Ngakosso tout bouge et Owomat le capitaine.
Finalement, des grandes équipes de la place de Brazzaville de cette époque, seule Patronage Sainte-Anne n’aura pas compté ce gardien de buts dans son équipe.
En 1986, départ pour la France pour Michel Ngombo. « J’ai voyagé en même temps que Nkounkou Mapro » rappelait-il.
En France, Ngombo Ley joue à Toulouse, ensuite à Château-Roux (2ème division), à Avignon puis à Cap d’Ail. Détenteur d’une licence d’entraineur, Michel Ngombo a encadré de nombreux jeunes français au poste de gardien de but, un rôle qu’il entendait jouer également au Congo.
Adieu champion, Adieu Ngombo Ley!
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville avec des notes d'archives de Congo-page