La crise financière commence à avoir un impact positif sur le foot congolais

C'est l'heure de vérité pour l’équipe nationale de football. De nombreux secteurs liés à l’économie nationale sont touchés par la crise. Le sport ne fait pas exception. Difficulté pour les Diables Rouges de bien préparer la CAN 2021, la 33e édition de la Coupe d'Afrique des nations de football. La crise économique a frappé le football.

Le manque de match ne dépend pas du sélectionneur Valdo Candido :

« Vous connaissez la situation du pays de façon générale. Sortir de l’argent pour le football uniquement et oublier les hôpitaux et les écoles, cela devient plus compliquer. C’est l’un des points qui justifie ce vide. Malheureusement, la Fédération congolaise de football n’est pas autonome. Elle dépend de l’argent de l’Etat... L’idéal serait que nous jouions chaque match Fifa. Mais face à ce constat, nous sommes impuissants, alors que ces matches pouvaient nous permettre de développer la cohésion entre les joueurs locaux et ceux de la diaspora », a-t-il déclaré, sans langue de bois, dans une interview accordée aux Dépêches de Brazzaville.

Selon lui, pour le match amical contre la Thaïlande jeudi dernier à Bangkok (1-1), ce n’est pas le Congo qui a choisi la Thaïlande. C’est plutôt la Thaïlande qui a choisi le Congo.

« Dieu merci parce que c’est ce pays qui paie tout. Si nous ne saisissons pas cette opportunité, nous passons une fois de plus à côté de la préparation parce que la situation du pays est très compliquée. La Thaïlande, ce n’est pas le top mais c’est mieux que rien », a ajouté Valdo Candido.

Les Diables rouges affronteront les Lions de la Teranga, lors de la première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021.

On rappelle que le Congo a disparu de toutes les tablettes et seuls ses arbitres appelés de ci de là, sur les terrains du continent, renvoient l’image que le football s’y pratique encore.

À propos justement des éliminations congolaises, ce qui choque c’est surtout la manière. Même lors des rencontres livrées à domicile, les équipes congolaises ne payent pas de mine, sans réel « fighting spirit », même quand il s’agit de défendre le drapeau national.

Dire que seuls les supporters y croient vraiment, des supporters hélas désabusés.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville