Intraitables face aux anglais (2-1), les croates accèdent à la finale de la Coupe du monde. Après plus de 120 minutes de jeu, le suspense a pris fin à Moscou mercredi 11 juillet tard dans la soirée, quand la sélection au damier a renversé le cours d'un match pourtant bien mal engagé.
Pourtant, les Anglais avaient tout fait pour se mettre en position de l'emporter dès le début du match. À la cinquième minute, le latéral droit anglais Kieran Trippier, sans aucun doute l'un des tous meilleurs joueurs de cette Coupe du monde, expédiait un maître coup-franc aux fonds des filets du but gardé par le Monégasque Danijel Subasic.
Résultat : à la pause, les Anglais ne menaient que d'un but, demeurant à portée de fusil de Croates déjà rodés aux joutes tendues. En effet, en huitième comme en quart de finale, les joueurs des Balkans avaient dû passer par les tirs au but pour sortir le Danemark puis la Russie, la preuve évidente d'une résilience à toute épreuve.
Et ils en ont forcément fait montre quand les Anglais ont commencé à baisser en régime. Ainsi, à la 68e minute du match, Ivan Perisic inscrivait le but de l'égalisation, au cœur d'une période très largement dominée par son équipe, qui se retrouvait même plusieurs fois en position de prendre l'avantage.
Incapables de se départager au terme du temps réglementaire (1-1), les deux équipes ont dû poursuivre leur affrontement jusque dans la nuit moscovite. Et fort logiquement, après une mi-temps dominée par chaque équipe, il fallait en passer par la prolongation pour tenter de les départager.
Mario Mandzukic donne l'avantage aux siens ! Perisic réalise une tête hasardeuse... qui se transforme en ouverture lumineuse dans le dos de Stones, Mandzukic ne manque pas le coche, 2-1.
Cinquante-deux ans après sa seule finale mondiale, le pays qui a inventé le football va de nouveau rentrer bredouille à la maison.
La Croatie, elle, a rendez-vous avec l'équipe de France. Et si les Bleus fêtent cette année les vingt ans de leur seul titre mondial, les Croates, eux, voudront venger leurs aînés de 1998 et vaincre l'équipe qui les avait sortis en demi-finale... la France bien sûr.
Jarele SIKA / Les Echos du Congo Brazzaville
