Le Bureau de l’Association Sportive Inter Club (ASIC) s’est réuni, le 5 mai dernier à son siège social situé au stade Michel d’Ornano de Brazzaville. Dans le but d’organiser des obsèques dignes et méritées aux deux célèbres anciens joueurs qui ont quitté la terre des hommes. Minga Noël Pépé, grande star du football congolais et africain, car, il a remporté la Coupe d’Afrique des Nations à Yaoundé au Cameroun en 1972. Tsila Parys quant à lui était un handballeur, qui a aussi gagné un trophée continental avec Inter Club, en 1984.
Le bureau exécutif de l'Association Sportive Inter Club (ASIC) réuni sous la direction de son 1er vice-président, le colonel Ompébé Jean-Marie (OJM) a planché sur la sensibilisation et la mobilisation des moyens ou ressources pour rendre hommage à leurs anciens sociétaires disparus. Comme savent le faire les membres du Bureau exécutif de l’ASIC, les dépouille seront exposées sur le tarton du gymnase d’Ornano, pour une dernière vénération de ses vaillants combattants du sport congolais.
Ainsi, cela se passe habituellement en pareille circonstance, cette cérémonie d’hommage sera marquée par un dépôt de gerbes de fleurs devant les dépouille des illustres disparus, tel fut le cas dernièrement avec la dépouille du général Claude Emmanuel Eta Onka.
Le 1er Vice-président, Ompébé Jean-Marie est un colonel à la retraite et actuellement sénateur de la République. Il est toujours demeuré au sein du monde sportif depuis son jeune âge, à l’école militaire préparatoire des cadets de la révolution, l’actuelle Ecole Militaire Général Leclerc.
« Nous nous organisons et nous faisons nos petites cotisations mais, le club a une contribution à donner aux différentes familles éprouvées. A la réunion de tout à l’heure, nous nous sommes convenus pour une organisation interne au niveau des membres du bureau, parce que, nous avons constaté que c'est toujours le président qui fait souvent un effort pour donner quelque chose. À notre niveau, nous-mêmes, il faut que nous puissions faire des cotisations et nous avons déjà commencé. Vous avez vu des gens contribués et on a confié cette mission au Secrétaire Général Adjoint Djibril Mouyoki », a expliqué Ompébé Jean-Marie.
Pour la petite histoire concernant les illustres disparus, le 1er Vice-président a rappelé que les deux anciens sociétaires du club furent des grands sportifs, pétris de talent et de génie créateur.
« Tsila Patrice Parys fut mon Chef à la Direction des Renseignements Extérieurs quand je suis rentré d'exil, j'étais son adjoint. Aujourd'hui, je suis Sénateur mais à l'époque, j'étais encore Colonel et avec ce dernier, nous avons travaillé ensemble, nous avons voyagé ensemble en Israël, jusqu'en France et nous sommes revenus. Quant à Minga Noël Pépé, mon plus grand souvenir, c'est Yaoundé 72. Je me souviens, j'étais encore à l'école militaire, on suivait le match à cette époque à l'école militaire, j'étais en seconde. Je supportais les Léopards du Zaïre actuellement la RDC et les amis nous chassaient de la salle de classe et nous traitaient des Zaïrois. Je crois qu'au cours de cette Coupe d'Afrique, les Léopards avaient battu le Congo populaire par deux buts à zéro, des buts marqués par Ntumba Poss. Chemin faisant, le Congo a fini par gagner cette Coupe d'Afrique en éliminant d'abord le Cameroun, pays organisateur », a-t-il expliqué.
Quant à la création de l’Inter club, Ompébé Jean-Marie a relaté que, c’est le colonel Ntsika Kabala qui en était à l’origine. Le général Joachim Yhombi-Opango a donné une grande impulsion à la section football. C’est lui qui, venu de l’Etoile rouge, devenu ensuite Etoile du Congo, a apporté la discipline au sein de l’équipe. Il a affecté les joueurs qui ne rendaient pas bien sur le terrain comme Batoukéba, qui était policier, était affecté à Ouesso. C’est à ce moment là qu’il va recruter Moukila Paul Sayal, Mbemba Toré, Mandounou Magaga et les autres. Le général Yhombi-Opango aimait vraiment l'excellence. C'est lui qui a donné ce coup de pouce à l'Inter Club et, il a fini par ordonner les recrutements dans l'armée », a-t-il rappelé.
VALDA SAINT-VAL/Les Echos du Congo-Brazzaville