Congo – Jouets de secondes mains : Devrait-on systématiser un nettoyage préalable à la vente ?

Depuis quelques temps, aux produits électroménagers d’occasion importés d’Europe dits « bilokos », se sont ajoutés des jouets pour enfants. Si beaucoup de parents ainsi que leurs mômes y trouvent leur compte, le problème de l’asepsie desdits jouets se pose, quand on sait que de nombreuses maladies infantiles sommeillent dans les jouets, qui, non nettoyés, sont souvent des vecteurs de réinfection.

Importerait-on des maladies infantiles, à travers les jouets de secondes mains ramenés d’Europe ? Rien n’est moins sûr.

Pourtant, face à une importation de jouets usagés qui fait effet de mode, il convient de réguler la pratique en termes de règles d’hygiène et de sécurité, quand on sait que de nombreuses pathologies infantiles sont souvent logées dans les jouets.

En France, face aux risques de contaminations résultant des échanges de jouets, les services à l’enfance recommandent pour les peluches synthétiques, un entretien au minimum hebdomadaire : lavage en machine à laver à 40°C.

Pour les jouets immergeables, un entretien deux fois par semaine : trempage de 15 minutes dans une solution de détergent désinfectant compatible avec l’usage alimentaire puis rinçage et séchage. Les petits jouets à surface rigide peuvent être passés au lave-vaisselle.

Pour les jouets non immergeables, l’entretien quotidien : essuyage avec une lingette à usage unique ou un chiffon réutilisable changé quotidiennement imprégné d’une solution de détergent désinfectant compatible avec l’usage alimentaire, avec un temps de contact de 15 minutes, puis rinçage avec un chiffon propre mouillé et séchage.

Ces services prescrivent 4 règles à ne pas négliger.

1. Éliminer les jouets difficiles à entretenir.

2. Laver sans délai les jouets ou peluches présentant une souillure visible.

3. Éviter de partager les jouets portés à la bouche tant que ces derniers n’ont pas été lavés et désinfectés.

4. Augmenter la fréquence d’entretien des jouets en cas d’épidémie.

Au regard de ces précautions, il va s’en dire que l’importation des jouets usagés pose un véritable problème sanitaire car personne ne connait la santé de l’enfant auquel avait initialement appartenu tel ou tel autre jouet.

Et quand on sait que les enfants sont une population fragile et à risques, il y a de quoi s’interroger si les parents qui s’en procurent font une bonne affaire ou qu’ils exposent leurs enfants à des inconnues sanitaires.

Sans aller jusqu’à l’interdiction de cette activité, à l’approche des fêtes de Noël, période par excellence des jouets, il convient de prendre des mesures préventives, sur ces produits, parfois hors de prix, à neuf, mais que peuvent s’offrir en secondes mains, des enfants auxquels ils procurent un grand plaisir.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville