Brazzaville : Le pont du Djoué coincé dans la nasse des bouchons

Rive droite et rive gauche, le pont du Djoué, au sud de Brazzaville, était asphyxié ce soir. Derrière leur pare-brise, plusieurs automobilistes ont pris le coucher de soleil à Brazzaville en pleine figure en mangeant du bouchon. Pendant plusieurs heures pour certains, pris dans une nasse dont il était difficile de sortir.

Les moteurs ronflent, mais les véhicules ne bougent pas.

Une femme tape sur son volant. De rage. On devine les noms d'oiseaux qu'elle hurle derrière ses vitres.

Pieuvre tentaculaire

Dans la file interminable, certains klaxonnent. Pour rien, quand la voiture devant eux a oublié d'avancer de deux mètres. Impossible de traverser le pont de part et d’autre. Les bouchons s'allongent. Telle une pieuvre tentaculaire.

Chaque matin ou chaque soir, la circulation est la plus dense au pont du Djoué.

Le sud de la capitale congolaise ressemblait bien à ces images de mégapoles sud-américaines asphyxiées quelle que soit l'heure de la journée.

Coincé, un type se ronge les ongles au volant. Il faut bien s'occuper. Même le téléphone ne suffit plus. Le break derrière lui tente un demi-tour. Bloque la circulation dans l'autre sens car son véhicule est trop long. Mais après tout, coincé pour coincer, on n'en est plus à une minute près.

Combien de rendez-vous loupés ce soir ? De personnes arrivées en retard au travail ou à la maison ?

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville