Congo : Réunion de concertation pour le démarrage des Centres d’insertion et réinsertion des anciens ’’Bébés noirs’’ et ’’Kuluna’’

Cette rencontre a eu lieu le 18 avril 2023 dans la salle de réunions de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) à Brazzaville, sous les auspices de la Commissaire et membre du Bureau de la CNDH, Mme Yvette Marie Yolande Ambendet-Mbeto et du Conseiller du ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Education Civique, de la Formation Qualifiante et de l’Emploi, M. Séraphin Okoko, des hommes de Dieu et des partenaires sociaux.

Dans son mot de circonstance, Mme la Commissaire et membre du Bureau de la CNDH (Commission Nationale des Droits de l’Homme) a remercié les hommes de Dieu, qui ne se sont pas lassés pour encadrer ses jeunes désorientés d’hier. Qui, aujourd’hui accepte d’être récupéré au sein de la société. Certes, hier appelés ’’bébés noirs ou ‘’’kuluna’’, ils désirent aujourd’hui commencer une nouvelle vie.

« Nous nous sommes retrouvés afin d’échanger, pour rassurer la jeunesse, parce que, elle n’est nullement perdue. Et comme dit la maxime : ’’la jeunesse, c’est l’avenir de demain’’. Nous leur avons dit que Dieu ne les a point abandonnés, il a un plan merveilleux pour eux. Le Gouvernement également, a prévu un plan pour eux, parce que, le Chef de l’Etat avait dit dans un de ces messages que se sont nos enfants, on ne peut pas les laisser de côté. C’est pour ça, qu’il a organisé un plan, réunir les conditions en créant les centres d’insertion pour ces enfants. Parce qu’il n’est pas encore trop tard, on peut encore les récupérer », a-t-elle affirmé avec espoir.

Paraphrasant une parole de la Bible, Mme Ambendet-Mbeto s’est appesantie sur le livre de Ecclésiaste : « vaut mieux la fin d’une chose que son commencement » puis de conclure par la pensée de Jean-Jacques Rousseau « L’homme nait bon par nature, mais, c’est la société qui le corrompt ».

Le représentant du ministre, Séraphin Okoko de son côté, s’exprimant en langue vernaculaire, Lingala, dans une pédagogie qui lui est propre, a d’abord remercié les hommes de Dieu (Pasteures ou Pasteurs et Imams), pour les efforts consentis, afin de ramener ses jeunes sur le droit chemin. Il a aussi rappelé qu’en plus de lui-même qui représente son Ministère, il y a également les représentants Ministère des Affaires Sociales et celui du Haut-Commissariat à la Réinsertion.

Ensuite, s’adressant aux anciens ’’bébés noirs’’ ou ’’Kuluna’’, M. Okoko a fait un témoignage d’un détenu de la Maison d’arrêt, d’au moins quinze (15) ans seulement et qui en avait marre des conditions de détention, qui regrettait ce fait. Ce dernier avait donc juré de ne plus recommencer.

« C’est ce que vous aussi avez décidé d’y renoncer et de se repentir et se convertir », a-t-il conseillé.

Dans quelques mois, le processus sera mise en œuvre a dit M. Okoko.

« Le premier centre qui va démarrer est celui de Aubeville, à 14 kilomètre de Madingou. Cependant, étant donné que la réfection dudit centre nécessite une longue durée des travaux. C’est ainsi, nous allons apprêter un centre provisoire à côté du stade de Madingou, à Nsatou-Meya, où nous vous logerons un temps soi peu », a-t-il indiqué.

Signalons que le premier contingent sera de 160 personnes et dès la fin des travaux d’Aubeville, il y aura 300 et quelques personnes.

D’autres centres seront également construits à Etsendé, dans le district d’Oyo et Bokagnia à makoua. Les trois premiers mois seront axés sur la formation civique et citoyenne.

Pourquoi cette formation, s’est-t-il interrogé. « C’est pour vous inculquer le vivre-ensemble, la discipline et l’ordre dans la vie en société », a expliqué le Représentant du Ministère en charge de la jeunesse.

VALDA SAINT-VAL/ Les Echos du Congo-Brazzaville