Congo – Édith Lucie Bongo Ondimba : Une vie marquée par des œuvres éternelles

Le 14 mars 2009, disparaissait Édith Lucie Bongo Ondimba, fille aînée du Président Denis Sassou N’Guesso, épouse du Président Gabonais, feu Omar Bongo Omdimba. Depuis, cette date marquée du sceau du souvenir, donne lieu à des commémorations, parmi lesquelles la messe de suffrage ou encore le dépôt de la gerbe de fleurs sur la tombe de l’illustre disparue.

Des fleurs sur la tombe d’Édith.

De sobres fleurs qui à l’évidence, calquent l’humilité d’Édith. Une humilité qui a tracé les traits de sa vie, marquée par l’amour et la générosité. Des valeurs qui en elle, ne se sont jamais endormies pour l’éternité. Elles décrivent envers ceux qui l’ont connue, ainsi qu’à la postérité, l’âme d’une femme de cœur, dont l’éclat des œuvres continue d’illuminer le souvenir par delà le temps qui passe.

Ces nobles valeurs font qu’Édith Lucie Bongo demeure à jamais cette femme dont l’éclat de son passage sur terre continu de briller dans le firmament.

Tous l’appelaient ‘’Édith’’, comme si chacun voulait tisser avec la Première Dame qu’elle était pourtant, cette relation de confiance qui ne s’embarrasse point du conformisme protocolaire. Et elle l’acceptait. Elle qui par vocation, avait choisi pour métier, la Santé. Soigner les autres. Elle savait que le relationnel entre le malade et son médecin, fait partie du cheminement vers la guérison. Ainsi, elle était ouverte à tous.

Tous ceux qu’elle a approchés, soutenus, assistés, aidés, encouragés ou accompagnés, gardent d’Édith Lucie Bongo Ondimba, ce souvenir ineffable dont l’empreinte n’est point corrodée par l’usure du temps.

Au Gabon où elle fut Première Dame, Édith, « Okito » a laissé un héritage notable dans le paysage social gabonais. L’une de ses œuvres les plus remarquables est sans doute la Fondation Horizons Nouveaux créée pour apporter une assistance médicale et éducative spécialisée aux enfants ayant des infirmités motrices cérébrales, (IMC).

La Fondation a été conçue pour matérialiser une devise chère à Édith, «Un enfant, un être, un avenir qui a besoin de vous».

L’engagement de la Première Dame du Gabon qu’elle était, dans la lutte contre le VIH/Sida a été exemplaire. Elle a créé avec ses homologues en 2002, à Genève, l’Organisation des premières dames d’Afrique pour la lutte contre le Sida (OPDAS), et dont elle assura avec brio la première présidence tournante.

Ses plaidoyers pour la prise en charge des personnes atteintes du VIH/Sida avaient notamment permis de mettre sur pied au Gabon, les Centres de traitement ambulatoires (CTA) qui ont contribué à la baisse des coûts des antirétroviraux et aidé bien de malades démunis.

Tel est donc le legs, non exhaustif, d’Édith Lucie Bongo Ondimba à ses compatriotes, pour le bien-être des enfants handicapés et pour plus d’humanité envers les personnes démunies et celles touchées par le VIH/Sida.

Que dire du complexe El Rapha, une clinique à la fine pointe de la technologie, ou encore Michel Dirat, une école primaire comme on en a jamais vue à Libreville, ni avant ni après elle.

Édith a quasiment vécu au Gabon durant la majeure partie de sa vie, et les traces d’elle, sont partout visibles.

Elle était certes d’une grande beauté, mais ce sont surtout ses œuvres, son charisme, ses prises de parole qui ont marqué toute une génération de Gabonais.

À ce que l’on sait, Édith a plus investi au Gabon que dans son pays d’origine, le Congo.

Édith Lucie Bongo Ondimba, aura donné le meilleur d’elle-même à travers ses investissements venus du fond du cœur, en témoignage de sa grande générosité.

Édith Lucie Bongo Ondimba s’est également beaucoup investie pour la jeunesse. Cette couche de la population qui vit une période exaltante de sa vie, mêlée parfois d’une fougue primesautière.

Son emprunte auprès des jeunes qui l’adoptèrent comme une ainée est forte de l’exemple qu’elle donnait et dont beaucoup s’inspirèrent. « Nous avons un devoir envers nous-mêmes, celui de réussir ce que nous faisons ou entreprenons », enseignait-elle aux jeunes.

Des principes qu’elle s’était elle-même forgée auprès de son père qui lui avait appris le goût de l’effort.

Cet investissement d’Édith-Lucie Bongo Ondimba envers la jeunesse a été mis en évidence par l’écrivain-chercheur Michel Innocent Peya dans son livre «Jeunesse et Destin. Jeunes du monde, monde des jeunes », publié aux éditions L’Harmattan.

Ce livre qui est préfacé par Florent N’Tsiba, ministre d’État, Directeur du cabinet du Président du Congo, est dédié à l'ex Première Dame du Gabon, Édith Lucie Bongo Ondimba en mémoire des remarquables efforts qu'elle a réalisés pour la jeunesse.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville