Congo : Malgré les menaces subies, il appartient aux journalistes de défendre leur liberté et de protéger leur profession (Pascal Tsaty Mabiala)

«Sans liberté de la presse, la démocratie ne peut survivre », disait António Guterres, le chef de l’ONU. Le Premier Secrétaire de l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS/ opposition), Pascal Tsaty Mabiala a déclaré mardi 14 février 2023, lors de la présentation des vœux de nouvel an aux acteurs de la presse nationale et internationale, que « malgré les menaces subies, il appartient aux chevaliers de la plume et du micro de défendre leur liberté, de protéger leur profession et d’en être fiers ».

«Loin de nous conformer à une simple tradition séculaire, ces vœux expriment une vraie reconnaissance de votre part au service de la démocratie. Votre noble profession participe en effet d’une manière décisive à la formation de l’opinion publique. En tant que quatrième pouvoir, vous avez la haute charge et l’impérieux devoir de garantir et de promouvoir la démocratie et d’imposer chaque jour votre espace de liberté quel qu’en soit le prix. Sachez donc, que le silence de la presse ou son inaction est un recul de la démocratie, mieux la stagnation de la Nation », a déclaré le patron de l’opposition congolaise, avant de leur souhaiter les vœux de meilleurs et de réussite.

Pascal Tsaty Mabiala a salué également la bravoure et le professionnalisme des journalistes qui se battent au côté du peuple, au nom de la raison, de la justice et du respect des valeurs éthiques et morales.

Recul de la liberté de la presse

L’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) rapporte qu’au cours des cinq dernières années, 85% de la population mondiale a connu un recul de la liberté de la presse au niveau national.

C'est l’effet d’attaques de plus en plus nombreuses contre les journalistes, victimes de harcèlements en ligne et de technologies de surveillance, de détentions plus fréquentes, d’utilisations abusives des lois anti-diffamation, de procès visant à museler la presse.

Pire encore : entre 2016 et la fin de 2021, 455 journalistes ont été tués pendant l’exercice de leur travail ou en raison de leur métier.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville