Plus de 8 000 rwandais basés au Congo ayant fui le génocide de 1994 n’ont plus leur statut de réfugiés depuis fin 2017

Plus de 8 000 rwandais basés au Congo-Brazzaville, ayant fui le génocide de 1994 n’ont plus leur statut de réfugiés depuis fin 2017. Ces ressortissants rwandais qui ne sont plus des réfugiés suite à l’application d’une clause intervenue le 31 décembre 2017, vivent dans la quasi-totalité des Départements du Congo. Ils sollicitent la régularisation de leur statut.

«Les gens qui ont perdu leur statut (de réfugiés) sont au nombre de 8 460. Vis-à-vis des autorités congolaises qui nous ont reçus depuis près de 25 ans, nous sollicitons la nationalité. Cette nationalité, nous la désirons. Que l’État puisse nous aider à trouver une pièce qui pourrait nous aider à circuler librement », a déclaré sur RFI Aloïse Bayingana, le président de cette communauté.

Ces ex-réfugiés sont nombreux à avoir formulé la demande, mais attendent encore la réponse des autorités congolaises, selon Aloïse Bayinganga qui affirme qu’ils sont bien intégrés.

Avant la date butoir du 31 décembre 2017, à peine 104 réfugiés rwandais avaient pu être rapatriés volontairement dans leur pays qui a établi des relations diplomatiques avec le Congo en 1982.

Le chef de l’État rwandais, Paul Kagame séjourne depuis ce lundi 11 avril à Brazzaville pour une visite de travail. Il doit s’adresser au Parlement congolais, signer des accords avec son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso, avant d’aller visiter des fermes au nord du pays, jusqu’à mercredi prochain.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville