Congo : pas de couvre-feu mais un réveillon dans les poubelles à Brazzaville

Les autorités congolaises ont assoupli quelques mesures liées à la lutte contre la Covid-19 et ont autorisé une Saint-Sylvestre sans couvre-feu mais les Brazzavillois l’ont vécue dans l’insalubrité.

Dans les quartiers populaires, la société Averda chargée, de collecter et traiter les ordures, n'a pas fait son travail de ramassage. Celles-ci débordent. Les populations sont désolées et craignent l’apparition de maladies.

Presqu’à l’entrée de l’hôpital général de Djiri, récemment mis en service, les immondices s’amoncèlent. Plus loin, au quartier Texaco où les gens viennent s’approvisionner notamment en manioc, l’aliment de base, les ordures rendent le quotidien invivable.

Les Brazzavillois ne comprennent pas pourquoi la société Averda ne fait plus son travail comme il se doit, alors que ses charges sont supportées par le contribuable.

Selon des sources proches d’Averda, l’Etat n’ayant pas honoré ses engagements, ces derniers temps, cette société qui emploie plus de 2 000 agents, a subi une dégradation de son parc automobile, ce qui explique les faiblesses constatées dans la collecte et le traitement des ordures.

L’enfer des poubelles à Brazzaville ne date pas d’hier et ne se règlera pas demain.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville