Brazzaville connaît une pénurie d'essence depuis trois semaines

Brazzaville connaît une pénurie d'essence depuis trois semaines. Le précieux liquide se fait de plus en rare à la pompe. Ce qui perturbe de nombreuses activités quotidiennes, notamment le travail des chauffeurs de taxis. La pénurie a largement gagné du terrain, matérialisée par de longues files d'attente dans les stations-service qui du reste sont transformées en stations de gardiennage pour automobiles.

Une pénurie d’essence, c’est avant tout la paralysie de la circulation. Combien de voitures avait-on vu garées le long des voies de circulation, faute de carburant ? Délaissant leurs véhicules, les congolais, armés de leurs bidons ou jerricans, faisaient de l’auto-stop pour envahir les rares stations-services où ils pouvaient encore trouver quelques gouttes du précieux liquide.

Dans les stations qui ont encore de l'essence, les automobilistes sont à la merci des pompistes qui exigent des pourboires afin de les servir dans les bidons et non directement dans les véhicules, du fait de l'affluence.

Le prix du litre d'essence a même triplé au niveau des trafiquants appelés "Kadafi", il en est de même pour la course de taxi.

Brazzaville ne passe jamais une année sans connaître de pénurie. Des conducteurs jugent la situation paradoxale parce que le pays fait partie des quatre premiers producteurs de l’or noir au sud du Sahara.

Officiellement la pénurie est due à la faible capacité de production de la raffinerie nationale qui ne couvre en réalité que 50% des besoins estimés à 1,2 million de tonnes par an.

En attendant, les Brazzavillois souffrent et les contrebandiers sourient.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville