Congo – Covid-19 : Les hommes sont plus touchés que les femmes

Le dernier rapport sur la situation épidémiologique du Covid-19 au Congo fait ressortir une progression exponentielle de la pandémie. Ce rapport pointe que le nombre d’hommes atteints est trois fois supérieur à celui des femmes.

Avec 2222 cas confirmés au 11 juillet dont 615 guéris pour 47 décès, la république du Congo demeure un foyer épidémiologique, tant le virus y circule encore, notamment dans les grands centres urbains. Les spécialistes expliquent que la hausse des cas se justifie en outre par la cadence soutenue des tests.

Si le taux de létalité demeure faible, 2,1 pour cent, cette prouesse est à mettre à l’actif du personnel soignant. Celui-ci ne ménage aucun effort dans la prise en charge des patients, notamment en procédant en des associations médicamenteuses qui désormais intègrent un protocole de soins bien rodé et dont les résultats sont encourageants.

Relevons tout de même que sur les 47 décès déclarés à ce jour, 31 sont compris dans un âge allant de 49 à 70 ans et 7 ont plus de 70 ans. Le Congo n’a enregistré aucun décès covid-19, dans la tranche d’âge comprise entre 0 et 29 ans.

Parmi les chiffres rendus publiques par le ministère de la santé, on note la forte propension des hommes à développer le covid-19, soit 74,5%, contre 25,5% de femmes.

Même si ce tableau n’est accompagné d’aucune littérature explicative, il n’en demeure pas moins que le relâchement dans les mesures barrières semble plus prononcé chez les hommes que chez les femmes. D’ailleurs, il est un fait sociétal acté, que les hommes sont plus enclins à braver les lois, que les femmes, même si les hommes sont plus actifs que les femmes, dans les contacts sociaux et donc plus exposés.

Pendant que s’installe la saison sèche, avec des températures basses, propices à la propagation de la grippe en temps normal, il est à craindre que les conditions climatiques ne favorisent l’explosion de la pandémie du covid-19. Alors, se protéger, c’est aussi protéger les autres, ce pour le bien de tous.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville