La médecine traditionnelle est la porte d’entrée de la santé. Pour ce faire, le ministre congolais de la recherche scientifique, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou a invité les tradipraticiens à créer une dynamique de suggestions, des solutions à la crise sanitaire et d’œuvrer ensemble pour lutter efficacement contre le Coronavirus.
La médecine traditionnelle devient une partie intégrante du Ministère congolais de la Santé où médecins, pharmaciens, tradipraticiens, décideurs et opérateurs économiques sont appelés à œuvrer ensemble dans l’objectif de réduire le taux de mortalité au Congo, l’un des pays africains les plus culturellement enraciné dans les sciences des plantes, selon le nouvel organigramme du Ministère de la Santé et de la population qui compte désormais trois directions au lieu de six.
Depuis plusieurs décennies, la médecine traditionnelle est valorisée au Congo. Avec 342.000 km2, le pays regorge d’une flore riche, abondante et diversifiée susceptible de prendre en charge plusieurs pathologies.
De nos jours, la présence des tradipraticiens (hommes et femmes) a doublé dans nos villes et villages. Ils avouent soigner des maladies graves en pointant du doigt l'échec de la médecine moderne et le manque des médicaments dans les hôpitaux du pays.
L’effort d’encadrement des activités des tradipraticiens par le gouvernement congolais est capital car il ressort de ces 15 années de recherches un chiffre important de près de 60.000 espèces végétales analysées, dont 5.000 soit 11% sont utilisés dans la médecine traditionnelle.
Ce qui insinue que la médecine traditionnelle occupe une place de choix au Congo avec près de 90% de malades tributaires des plantes médicinales.
Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville