Alors que les congolais sont maintenant confinés depuis le 1er avril dernier pour freiner l’épidémie de Coronavirus, les routes de la capitale congolaise ne sont pas toujours vides. Malgré tout, des images publiées par plusieurs personnes sur les réseaux sociaux ce mercredi montraient de longues files de voitures à Brazzaville, notamment sur la route Kombo-Moukondo. Des images entraînant rapidement son lot de messages indignés, en temps de confinement.
Par ailleurs, une source policière estimait que les ralentissements constatés par des images circulant sur les réseaux sociaux pouvaient émaner des barrages filtrants mis en place par les autorités, justement pour contrôler la validité des attestations (laisser passer) de déplacements.
Si de nuit, la population se confine à cause du couvre-feu, la journée, nombreux envahissent les ruelles et avenues à Brazzaville et à Pointe-Noire.
Interrogés sur ce désintérêt, la plupart des congolais évoquent des difficultés d’ordre social.
En dehors des marchés, les ruelles et avenues sont aussi bondées de monde. Quoiqu’à pied, les artères ne dépeuplent pas à longueur de journée sans mesurer le danger d’une éventuelle contamination.
Beaucoup de brazzavillois quittent aussi la capitale pour l'arrière-pays.
C'est ici l'occasion d'interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité de sensibiliser les candidats à cet exode mais aussi les populations de l'arrière-pays sur les mesures à prendre pour se protéger contre le coronavirus.
Il est vrai que les gens quittent la ville pour essayer de survivre pendant ces 30 jours de confinement total. Mais il est vrai aussi qu'ils se disent être à l'abri de ce virus loin de la capitale. Ce qui est archi faux.
Le risque à craindre, si on n'y prend garde, c'est que cet exode ne favorise la propagation du Covid-19 dans l'arrière-pays.
Le point épidémiologique du 19 avril fait état de 17 nouveaux cas de contamination et de 6 malades du coronavirus (Covid-19) sortis de l’hôpital portant ainsi le nombre de cas confirmés à 160 et de guéris à 16.
Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville
