La route tue toujours plus : 2521 morts en neuf mois au Congo

Après la campagne choc lancée par la Sécurité routière au Congo-Brazzaville, le bilan humain est toujours préoccupant. Les chiffres les plus récents, de janvier à septembre 2019, sont alarmants : sur deux mille cinq cent quarante-huit (2848) accidents enregistrés, 2521 personnes ont trouvé la mort sur les routes congolaises. Une hécatombe si on le compare à l’année dernière où l’on avait noté 152 morts.

Le ministre congolais en charge des Transports, Fidèle Dimou a épinglé dans son discours, dans le cadre de la journée africaine de la sécurité routière, célébrée le 17 novembre, l’excès de vitesse et l’usage du téléphone au volant, comme principales causes des accidents au Congo-Brazzaville. L'abus d'alcool au volant et la conduite sous stupéfiants arrivent en deuxième cause des accidents mortels, suivies des refus de priorité et de l'inattention en conduisant.

Selon lui, l’observation de trois mille (3000) conducteurs de véhicules sur les grandes artères de Brazzaville révèle que 61,2% font usage du téléphone au volant pendant la conduite et 38,2% ne le font pas.

Pour éviter la récurrence des accidents de circulation routière, le gouvernement congolais a pris l’engagement de continuer à œuvrer avec les partenaires publics à accroître la mobilisation des unités de sécurité routière sur les routes nationales et départementales.

De même, il est prévu d’amplifier la vulgarisation de la règlementation routière, la conscientisation des automobilistes sur les dangers et les conséquences de l’usage du téléphone au volant pendant la conduite, ainsi que l’installation des ralentisseurs de vitesse sur les routes. Les conducteurs de véhicules sont invités à l’observation scrupuleuse des règles du code de la route, en respectant les prescriptions mentionnées sur les panneaux de signalisation dont la limitation de la vitesse et l’usage du téléphone, ainsi que d’autres interdictions au volant.

Nombreux d'entre eux sont des ''dangers ambulants'' qui déplacent les véhicules, plutôt qu'ils ne conduisent, car ils le vont en toute inobservation des règles élémentaires du code de la route.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville