Face au phénomène dit Mbappé qui pousse des hommes mariés à fréquenter des très jeunes filles, au point de déstructurer leur cellule familiale, de nombreuses épouses, un temps abattues et résignées, sont passées à l’offensive. Les trucs et astuces qu’elles se partagent semblent porter des fruits.
Les ravages causés par le phénomène ‘’Mbappé’’, ces jeunes filles qui vendent leurs charmes aux hommes bien plus âgés qu’elles, sont bien perceptibles dans la société congolaise, avec des cellules familiales qui en ont ressenti les contrecoups.
Les mesures prises par les forces de l’ordre, à travers une répression face aux ‘’Mbappé’’ se sont montrées quasi inopérantes.
Même les pasteurs qui, en dépits des prières ‘’frappées’’ en des ‘’séances privées’’ avec des ‘’sœurs en Christ’’ à l’époux ‘’évadé’’ ou encore les ‘’esprits de Mbappé envoyés dans les lieux arides’’, se sont résolus à un constat d’échec.
Pourtant, beaucoup d’hommes, naguère accros aux ‘’Mbappé’’, se sont rangés, au point de devenir des couche-tôt au foyer, au grand dam de leurs compagnons de débauche.
Même si certains le justifient par les effets de la crise, il va s'en dire que les épouses sont passées à l’offensive, à travers une remise en état de leur corps et surtout une remise en forme de leur féminité mais aussi d’autres trucs pour séduire comme au premier jour, ainsi qu’elles se le racontent.
Une toilette intime à base de décoctions de grand-mère pour affiner la structure féminine et lui redonner sa jeunesse. Cela se dit « Méka ô kangama » ce qui signifie : « essaie et tu t’accroches ».
La marche tous les dimanches, pour affiner le corps et lui rendre sa fermeté et son tonus, afin de soutenir le rythme des sollicitations de l'époux. C’est « mama forme é dzongui ». (Maman retrouve la forme).
Des séances de manucure et pédicure à domicile pour l’époux, avec un massage au citron et les pieds épongés sur les cuisses de l’épouse. C’est « tendresse ébimissaka mbongo ya zando ». (La tendresse pousse à retrousser les poches pour le marché du lendemain).
Les habitudes d’alcôve, ont-elles aussi été revues et surtout corrigées. Un peu de gingembre avant d’entrer dans le saint des saints où c’est désormais, nuisette soyeuse, string en lieu et place des anciens slips dits ‘’bouffantes’’ et surtout du raffinement dans les prémices, même ce qu'elle n'osait faire, parceque provoquant des nausées, jusqu’à la consommation de l’acte. (Il parait que les ''Mbappé'' les battraient sur ce terrain là. C’est « Yango yo ». (En veux-tu, en voici).
Une femme qui raconte le succès de ses trucs et astuces assure que son mari surpris de tous ces changements, lui aurait demandé : « où tu as appris tout ça ? » Lui qui prétextait aller jouer au ‘’ngola’’ pour justifier ses sorties nocturnes a renoncé à son jeu favori. Tel l’enfant prodige de la bible, il est revenu à la maison.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
