Congo – Pénurie de carburant à Brazzaville : La poignée de sable qui vient gripper la rentrée des classes

Le manque de carburant n’est désormais plus un évènement, tant ceux qui s’en servent sont malgré eux, habitués à sa disponibilité périodique. Pourtant manquer de ce produit précieux en pleine période de rentrée scolaire, avec un afflux massif de voyageurs fait bien désordre. Dire que les gestionnaires de ce secteur stratégique des hydrocarbures n’ont pas anticipé, en matière de ravitaillement.

Alors que les responsables du monde de l’éducation se sont organisés à divers niveaux, pour une réussite efficiente de la rentrée des classes à Brazzaville, leurs efforts semblent annihilés par une situation à laquelle ils ne s’attendaient pas.

En ces débuts des cours où élèves et enseignants s’impriment un rythme à maintenir au long de l’année, les difficultés de transport dues au manque de carburant ont vite fait de déstructurer toute l’organisation mise en place. Ne pouvant rallier à temps leurs établissements, élèves et enseignants arrivent hélas en retard dans leurs établissements respectifs.

Les cohues qui se constatent aux arrêts des bus où on attend bien plus longtemps que d’habitude, sont les mêmes dans les stations service où les différents véhicules s’entassent en des queues interminables, à la recherche du carburant. Ceux des usagers tombés en panne sèche, errent bidons à la main.

Dans une ville où collèges et lycées publics sont loin d’être des établissements de proximité, nécessitant parfois des longs déplacements, le malaise est bien perceptible dans l’opinion et beaucoup crient leur ras-le-bol, car ne pouvant plus prendre leur mal en patience.

La situation de pénurie de carburant qui secoue la ville capitale Brazzaville sera-t-elle évoquée vendredi en conseil de cabinet et partant, en conseil des ministres, c’est à tout le moins ce qu’espèrent les brazzavillois, lassées des désagréments récurrents occasionnés par le manque de carburants, notamment, les difficultés de transport, afin de mettre fin à cet état de fait, par des mesures drastiques.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville