Mayoko : Des femmes à la pêche pour mieux préparer la fête de l’indépendance

Le jour de la fête anniversaire de la République du Congo approche à grand pas ! C'est le moment d'y pensé, et d'organiser une journée hors du commun avec plein d'animations et cocktails. Pour ce faire, il faut de la bonne préparation. Des femmes de la ville de Mayoko dans le Niari (sud) ont donc investi, ce lundi matin, la rivière Lipia, située à un jet de pierre du centre-ville, et qui constitue une niche écologique d’une grande diversité d’espèces halieutiques, pour organiser une grande partie de pêche artisanale. La dégustation de ces poissons d’eau douce aura lieu ce jeudi après le défilé du 15 août.

Les méthodes de pêche artisanale pratiquées par les femmes de Mayoko sont sensiblement les mêmes que celles rencontrées dans les autres zones rurales du Congo. L’outillage utilisé pour la capture de poisson est de type traditionnel : il se compose de filets, de lignes, de nasses, barrage pour vider l’eau de la rivière en vue de recueillir facilement les poissons…

L’utilisation des nasses est plus spécifique à la pêche à l’écrevisse dans certains cours d’eau. L’intensité de l’activité reste tributaire du nombre d’instruments dont dispose chaque pêcheuse.

À Mayoko, les populations locales vivent des ressources naturelles, avec des activités centrées sur l’agriculture, la chasse, la cueillette/ramassage, l’artisanat et la pêche, permettant de lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté qui sévit dans la zone. De toutes ces activités, la pêche artisanale occupe une place prépondérante auprès des populations locales.

Ces espèces halieutiques exploitées de façon irrationnelle jouent un rôle indéniable dans l’existence des populations riveraines, en leur procurant de la nourriture et des revenus.

Dans une ville où 90 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, le poisson contribue de manière significative au développement et à la croissance de l’économie locale.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville