Congo – Angola : L’armée angolaise compense le meurtre d’un chasseur congolais par quelques vivres

Il y a quelques jours, des gardes-frontière angolais tuaient par balles, un jeune chasseur congolais du village Pangui à la frontière cabindaise, Cyriaque Mboumba-Mabiala. La délégation congolaise qi s’est rendue à Belize pour tirer cette affaire au clair, en est revenue avec quelques vivres, en compensation du crime.

Il y a quelques jours, le lieutenant-colonel Da Sylva Emmanuel, commandant des unités de la Garde-frontière angolaise est venu en personne confier à la famille du défunt, le corps en état de décomposition, du jeune chasseur Cyriaque Mboumba-Mabiala, abattu dans des conditions non élucidées, par une patrouille des gardes-frontière angolais basés à Belize.

Coté congolais, le capitaine Foutou-Bioko chef du détachement mixte territorial a conduit le 18 juillet à Belize, une délégation de la Force publique congolaise à laquelle s’étaient joints les parents du chasseur abattu. La délégation est allée rencontrer les autorités militaires angolaises et leur manifester l’indignation de la partie congolaise, face à cet acte cruel.

Sur les faits, les autorités militaires angolaises qui les reconnaissent, ont informé la partie congolaise que l’auteur du meurtre aurait été arrêté. Son identité n’a cependant pas été communiquée. D’autre part, un médecin a déterminé les causes du décès, consignés dans un document rédigé en portugais.

N’ayant pas trouvé le commandant de la brigade de Belize sur place un autre rendez-vous a été pris, alors que coté angolais, on a prétendu que ‘’l’incident était clos’’. Et en guise de réparation pour le décès de leur parent, les militaires angolais ont donné à la famille du défunt, un sac de riz, un sac de haricot, un sac de farine, un carton de boites de sardines et une somme de 5000 francs CFA.

Le geste a suscité la colère et l’indignation des parents et de la délégation congolaise, hélas impuissants face à des angolais imprévisibles.

Ce énième incident meurtrier à la frontière angolaise ainsi que la désinvolture des militaires angolais interpellent sur les relations entre le Congo et certains de ses voisins. Les parlementaires tout comme le gouvernement devraient se saisir de ces questions, afin d’harmoniser le cadre de vie dans ces zones où les citoyens congolais semblent subir la loi des soldats des pays voisins, qui se croient tout permis.

Bertrand BOUKAKA/Les échos du Congo-Brazzaville