Réunis en assemblée générale ordinaire, le 26 avril, à Brazzaville, les retraités reprochent aux décideurs le non-paiement de la pension des mois de novembre et décembre 2016, pour les uns, et de quinze mois, pour les autres, ainsi que la non prise en compte de ceux qui sont déjà en possession de leurs arrêts de concession de pension signés depuis 2014, par la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF).
L’assemblée générale ordinaire de la coordination nationale des associations des fonctionnaires et assimilés retraités affiliées à la CRF, la troisième du genre, a été dirigée par son président, Alphonse Lebvoua.
Il a invité les membres à l’unité et à l’engagement afin de trouver des solutions idoines à leur situation.
Depuis la chute des cours du pétrole, le pays est plongé dans une conjoncture économique et financière sans précédent car toutes les jarres de l’Etat congolais sont percées.
Le gouvernement a donc des difficultés à payer les salaires des fonctionnaires, les pensions des retraités et les bourses des étudiants.
En mars 2018, pour ce faire entendre, les cheveux blancs ont écrit au président de la République, Denis Sassou N’Guesso pour lui demander la création, lors du prochain remaniement du gouvernement, d’un Ministère dirigé par eux-mêmes.
«Excellence, nous avons l’honneur de revenir respectueusement auprès de votre bienveillance en toutes fortes lamentations, pleurs et deuils, vous prier de bien vouloir nous secourir dans les multiples menaces de mort des retraités vulnérables du Congo, occasionnées par les paiements discriminatoires des pensions et les blocages de régularisations administratives des dossiers des retraités suite aux conséquences mortelles du décret 94-769 du 28-12-1994 », a écrit le Collectif de l’union libre des retraités du Congo (C/ULIREC).
«Pour éviter tout remous social qui n’est pas impossible après quarante mois sans pension, nous tentons de faire confiance à votre sagesse suivant vos responsabilités de père de la nation afin de nous donner des solutions humaines qui nous écarteront des décès », a ajouté le Collectif de l’union libre des retraités du Congo (C/ULIREC).
L’autre suggestion concerne la confection sérieuse d’un code des retraités du Congo, donnant accès aux soins médicaux, au logement décent et à l’érection d’une banque nationale des retraités.
Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville