Congo : Le gouvernement veut lutter contre les « fake news »

Afin de lutter contre la manipulation de l’information (les fameuses “Fake news”) qui se propagent notamment via les réseaux sociaux, le ministre congolais de la Communication et des Médias, Porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla a annoncé lundi à Brazzaville, la tenue courant Juin prochain d'un atelier sur l'éducation des professionnels des médias pour la lutte contre les Fake news.

Cet atelier sera organisé par l'UNESCO en collaboration avec le Ministère congolais de la Communication et des Médias, dans la capitale congolaise.

Cette annonce a été faite à l’issue de la rencontre entre le ministre Thierry Moungalla et le représentant de l’UNESCO au Congo et en RDC, Jean-Pierre Ilboudo à Brazzaville.

Au Congo-Brazzaville, des plateformes, des fils Twitter, des sites entiers renforcent leur arsenal contre la désinformation. Ils inventent des rumeurs et des fausses nouvelles qui prennent rang aux côtés des vraies.

Ce phénomène relève d’une stratégie visant à entretenir le doute, à forger des vérités alternatives, à laisser penser que ce que disent les politiques congolais est toujours plus ou moins mensonger. Des rumeurs infondées que les congolais se susurrent à l’oreille avec l’assurance de les tenir de « sources sûres », en se faisant le serment qui tient en cette phrase de confiance partagée : « je ne l’ai dit qu’à toi ». Sauf que de toi à toi, la rumeur se propage comme une trainée de poudre.

Cet atelier vient donc à point nommé au moment où la désinformation sur les réseaux sociaux devient une arme de dé-crédibilisation et de déstabilisation par excellence.

Même si le « mensonge peut faire le tour du monde, le temps que la vérité mette ses souliers » et le rattrape, jamais « un démenti ne peut effacer tout le tort que peut causer une nouvelle erronée ».

La réactivité du gouvernement congolais en organisant cet atelier est donc de mise, pour éviter que le « faux », aux effets qui peuvent bien être dévastateurs, ne s’installe dans la durée.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville