Mbinda : L’Hôtel de la sous-préfecture fait grise mine

L’entretien de l’Hôtel de la sous-préfecture de Mbinda dans le Niari (sud) fait cruellement défaut. Vitrine de la cité, pivot de la vie communale, le bâtiment, fruit de la municipalisation accélérée de 2006 dans le Niari, a perdu de son éclat et son charme.

Les agents de ménage se limitent dans leur travail uniquement au hall d’entrée et dans les bureaux. Nettoyé avec un peu d’eau et souvent sans aucun détergent, le reste du bâtiment est laissé à l’abandon.

Les visiteurs dénoncent également le manque d'entretien des espaces verts.

Lancée en 2004 dans le Kouilou, avant la création du département de Pointe-Noire, la municipalisation accélérée a fait le tour de tous les départements du Congo.

Ce programme a été mis en œuvre conformément à la forte ambition du Président Denis Sassou N’Guesso de moderniser les centres urbains du pays, en vue de redynamiser l’économie nationale et d’améliorer les conditions de vie des populations.

La municipalisation accélérée, cette politique volontariste du gouvernement dont l’intérêt résidait dans le désenclavement de l’arrière-pays, a permis de doter les départements des structures de base ayant apporté la modernité à l’intérieur du pays.

De nos jours, les malfaçons qui s’observent sur certains bâtiments publics peuvent aussi s’expliquer par le manque d’entretien après réception des travaux.

Parfois, les maîtres d’ouvrage considèrent que quand c’est fini, c’est fini. On voit parfois que certains bâtiments qu’on a réalisés ne sont pas du tout entretenus.

Les élus ne sont évidemment pas les seuls responsables.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville