Edou : Messe d’actions de grâce en mémoire d’Edith Lucie Bongo Ondimba

Une messe d’action de grâce a été célébrée ce jeudi matin à Edou dans le département de la Cuvette (nord) en mémoire d’Edith Lucie Bongo Ondimba, fille aînée du Président congolais, Denis Sassou N’Guesso et ex-première dame du Gabon, rappelée à Dieu le 14 mars 2009.

Dans son homélie, Monseigneur Laurent Monsengwo Pasinya, a exhorté les fidèles à cultiver la charité et la justice, des vertus qu’a pratiquées de son vivant parmi nous l’ex première dame du Gabon.

Il a demandé aux uns et aux autres de ne pas avoir peur de la mort mais de croire en Jésus pour être sauvé en préconisant notamment un raffermissement de la foi pour aspirer à la vie éternelle.

À l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition, plusieurs personnes ont pris part à cet office religieux.

Les familles Sassou N’Guesso, Dirat et Bongo Ondimba ont été très remarquées à cette messe donnée par Monseigneur Laurent Monsengwo Pasinya de la RDCongo. On notait également la présence du président togolais, Faure Gnassingbé, du président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et son épouse aux côtés du couple présidentiel du Congo, sans oublier l’ex président béninois, Thomas Yayi Boni.

Parmi les invités, il y avait aussi de nombreuses personnalités de la scène politique nationale. Entre autres, Pierre Ngolo, le président du Sénat, Isidore Mvouba, le président de l’Assemblée nationale, Clément Mouamba, le premier ministre de la République du Congo, les membres du gouvernement et du cabinet présidentiel sans oublier le numéro un du conseil national de sécurité du Congo-Brazzaville, Jean-Dominique Okemba (JDO)…

Femme engagée et de conviction, Edith-Lucie Bongo Ondimba, décédée le 14 mars 2009 à Rabat (Maroc) et inhumée le 22 mars de la même année à Edou au Congo, avait encore tant à donner.

Pour mémoire, elle a laissé un héritage notable qui n’a pas de sitôt disparu du paysage social gabonais. L’une de ses œuvres les plus remarquables est sans doute la Fondation Horizons Nouveaux créée pour apporter une assistance médicale et éducative spécialisée aux enfants ayant des déficiences psychomotrices. Dotée d’infrastructures futuristes qui s’étendent sur 5800 m2, la Fondation a été conçue pour matérialiser une devise chère à Mme Bongo Ondimba: «Un enfant, un être, un avenir qui a besoin de vous».

La défunte première dame du Gabon était également la fondatrice du complexe scolaire ultramoderne Michel Dirat dont la vocation est de contribuer à la formation de l’élite de demain. Ce groupe scolaire a fait partie un bon moment des établissements primaires et secondaires de référence du Gabon. Ses résultats, son entretien et sa fréquentation ont baissé depuis la disparition de son promoteur. Ce qui est fort regrettable quand on sait que l’établissement bénéficiait également d’une subvention de l’État qui n’a jamais cessé.

Edith-Lucie Bongo Ondimba était également la promotrice de la Polyclinique El-Rapha, structure sanitaire qui propose une large gamme d’offres de soin de santé. Dotée de services complets de haut niveau, El-Rapha est également une des structures sanitaires de référence du Gabon. Vraisemblablement, le standing de l’établissement et ses performances n’ont pas décru avec la disparition de son principal promoteur et de son président d’époux.

L’engagement de la défunte première dame du Gabon dans la lutte contre le VIH/Sida a été exemplaire. Elle a créé avec ses homologues en 2002, à Genève, l’Organisation des premières dames d’Afrique pour la lutte contre le Sida (OPDAS), et dont elle avait assuré avec efficacité la première présidence, tournante. Ses plaidoyers pour la prise en charge des personnes atteintes du VIH/Sida avaient notamment permis de mettre sur pied au Gabon les Centres de traitement ambulatoires (CTA) qui ont contribué largement à la baisse des coûts des antirétroviraux et aidé bien de malades démunis.

Tel est donc le legs, non exhaustif, d’Edith-Lucie Bongo Ondimba à ses compatriotes, pour le bien-être des enfants handicapés et pour plus d’humanité envers les personnes démunies et celles touchées par le VIH/Sida.

Edith-Lucie Sassou Nguesso avait épousé, en 1990, Omar Bongo Ondimba, devenant ainsi Mme Edith-Lucie Bongo Ondimba. Elle a eu deux enfants avec le président Gabonais. Omar Bongo est décédé quelques mois après son épouse, en juin, à l’âge de 73 ans.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville