Un éboulement s’est produit la semaine dernière, à la gare de Mvoungouti dans le Mayombe. Un pan entier de la falaise s’est rompu brutalement sur plusieurs dizaines de mètres de hauteur, emportant environ 3 000 m³ de blocs de pierre. La voie ferrée s’est retrouvée recouverte de matériaux sur plusieurs dizaines de mètres.
Les trains voyageurs Roc en provenance de Brazzaville et de l’axe M’binda en partance pour Pointe- Noire sont bloqués à Dolisie depuis le 23 Janvier 2019.
Les passagers à bord de ces trains ne savent plus à quel saint se vouer.
Le CFCO attend l’étude des experts avant de déterminer les suites à donner à cet accident. La circulation des trains entre Dolisie et Pointe-Noire est annulée jusqu’à nouvel ordre.
Les déplacements par voie ferroviaire étant rendus impossibles, la voie aérienne ou carrossable reste une option pour les plus pressés.
Le 5 septembre 1991, à 2 heures du matin, toujours à Mvougouti dans la forêt du Mayombe au Congo, un train de la Compagnie minière de l’Ogoué du Gabon (Comilog), opérant au Congo était entré en collision avec une locomotive de Chemin de fer Congo-Océan (Cfco) traînant plusieurs rames pleines de voyageurs en provenance de Pointe-Noire. Le bilan a été désastreux. Des centaines de morts. Des milliers de blessés.
Les causes de cette tragédie ne sont toujours pas établies, après 28 ans, jour pour jour. Les familles des disparus et les blessés de cet accident ne sont toujours pas dédommagés.
On se rappelle que le propriétaire de la main noire, responsable fictif de cet accident, accusé par Jacques Okoko, ministre congolais des Transports de l’époque du gouvernement de transition dirigé par André Milongo vers le multipartisme, n’est toujours pas connu.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville