Congo – Violences conjugales : La ministre Ingani au chevet de Marlène Tchibinda agressée à la machette par son compagnon

La ministre de la Promotion de la Femme, Ines Nefer Ingani s’est rendue lundi au chevet de mademoiselle Tchibinda Marlène admise en soins intensifs à l'hôpital central des Armées Pierre Mobengo. Celle-ci a été gravement mutilée, victime d’une attaque à la machette, après avoir été droguée au Tramadol par son compagnon désormais en fuite.

« Marlène est une ressuscitée », ainsi l’on qualifiée les médecins, au regard de la gravité de ses lésions et du retard dans sa prise en charge, dû à l’absence de sang compatible disponible pour son opération, alors que son pronostic vital était fortement engagée et que sa survie relevait d’un miracle, chaque minute perdue, pouvant lui être fatale.

L’attaque s’est produite dimanche, à leur domicile sis au 108 de la rue Berlioz à Bacongo. Son agresseur Fouiti Patrick avec qui elle est en couple a pris la clé des champs, après son forfait.

Croyant leur maman décédée, ce sont les enfants de la victime qui ont donné l’alerte, requérant l’aide auprès des voisins qui ont réalisé que l’infortunée vivait encore, en dépit de ses mutilations imputables à une agression des bébés noirs, sans doute Fouiti Patrick a-t-il été inspiré par leur mode opérationnel.

La cause de cette agression criminelle serait une jalousie excessive de la part d’un mari qui soupçonnait son épouse de s’être prostituée à Pointe-Noire où elle était en séjour.

Le mari qui est en fuite, a laissé une lettre dans laquelle il justifie son acte et promet de se donner la mort au bord du fleuve Congo où l’on retrouvera son cadavre. « Que Dieu nous reçoive en paix là où on est parti avec ma femme, mon logeur vous donnera 80.000 frs CFA de ma caution », conclu t-il dans sa lettre-testament.

La ministre Ines Nefer Ingani qui s’est rendue au chevet de la victime, a rappelé que le temps du règlement à l’amiable des violences faites à la femme était révolu. Cet homme sera traqué, rattrapé et livré à la justice, pour qu’il réponde de ses actes. 

« Nous demandons aussi aux femmes, lorsque vous constatez des petits faits de violence, il faut en parler, aller vers les services de police, sans attendre », a conclu la ministre.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville