Les cris de détresse des jeunes de Mayoko

Les jeunes du district de Mayoko, dans la région du Niari, attendent des pouvoirs publics, une vraie prise en charge des problèmes qui paralysent cette bourgade de plus de 5.000 âmes.

Les jeunes du district de Mayoko ont transmis récemment un Cahier des charges au ministre congolais de l’Enseignement Primaire et Secondaire, Anatole Collinet Makosso.

Ils déplorent le manque criard des enseignements qualifiés dans les écoles qui comptent plus des bénévoles qui sont pris en charge par les populations locales. L’Etat ne fournit aucun effort pour envoyer les enseignants qualifiés, alors que le droit à l’éducation est un droit universel reconnu par l’Organisation des Nations-Unies et ratifié par le Congo.

Sur le plan sanitaire, les centres de santé intégrée de Mayoko et de Tsinguidi ne disposent pas de personnel qualifié et d’un plateau technique performant. Ces deux centres de santé sont dépourvus de pharmacie, des médicaments et d’ambulance. La route étant dans un état de délabrement total, les malades sont évacués vers l’hôpital de référence de Mossendjo par des motos (JAKARTAS).

Sur le volet économique, les sociétés qui existaient à Mayoko pour l’exploitation du fer ont toutes été malheureusement fermées. Ce qui aggrave le nombre des chômeurs et favorise les actes inciviques dans le district au niveau de la jeunesse. Au moment de la fermeture de ces sociétés l’Etat n’a pas proposé des solutions alternatives aux jeunes qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Cette situation vécue par les jeunes du district de Mayoko est la même vécue par les jeunes des districts de Mbinda, de Moungoundou Nord et de Moungoundou Sud.

Dans une lettre adressée cette semaine à l’ex première dame du Congo, Jocelyne Lissouba, le président de l'Association pour la Protection de l'Environnement du Golfe de Guinée, Alain Pensé Gamassa a sollicité l’implication personnelle de Mme Lissouba dans le suivi de cette initiative auprès du gouvernement afin de redonner le sourire aux jeunes de Mayoko.

La confiance réciproque entre gouvernés et gouvernants dépend du règlement de ces problèmes.

Germaine Mapanga