La commune de Kintélé menacée par des érosions

Les habitants de la commune de Kintélé au nord de Brazzaville, assistent impuissants à la destruction de leur environnement. Désemparés et complétement dépassés par la situation, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Des têtes d'érosions menacent, depuis quelques jours, d'engloutir leurs parcelles.

Kintélé fait face à des érosions qui ont déjà englouti plusieurs pylônes électriques et habitations.

L’avancée de ces érosions inquiète les habitants qui sont obligés de quitter les lieux. C’est-à-dire là où les érosions se pointent. Ils ne quittent pas parce ça leur fait plaisir de quitter. Ils quittent tout simplement parce qu’ils sont abandonnés à eux-mêmes.

Les constructions anarchiques à Brazzaville constituent un véritable casse-tête, aussi bien pour les autorités locales que pour la population. Elles menacent non seulement l'équilibre écologique, et l'harmonie esthétique de la ville, mais également la santé de la population.

Traversé par l'Equateur et situé en Afrique centrale, le Congo connaît une des pluviométries les plus importantes du monde. A Brazzaville, il pleut comme si le ciel se vidait de toute son eau. Ces pluies intempestives accroissent le phénomène de l'érosion des sols menaçant des habitations, des quartiers, des canalisations, etc.

En dépit de l'urbanisation sauvage qui a conduit à l’installation des populations sur des zones inconstructibles, le manque de canalisations conséquentes et le mauvais drainage des eaux de pluie restent les principales causes des érosions. En cela, certaines sociétés de travaux publics ne sont pas exemptes de tout reproche.

En juin 2016, le président congolais, Denis Sassou Nguesso a demandé au premier ministre Clément Mouamba, de mettre en place un Comité interministériel chargé de gérer le problème des érosions qui se pose dans les villes de Brazzaville et Pointe-Noire.

Pour les populations touchées par les érosions ou en passe de l'être, l'urgence commande que les actions de ce comité soient opérationnelles le plus vite possible.

Si pour certaines érosions, les actions consistent dans l’immédiat à arrêter le ravinement par le rebouchage au moyen de grandes quantités de terre, pour d'autres, de grands travaux s'imposent.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville