Congo – Pointe-Noire : Le Conseil départemental et municipal interdit de vente les terrains situés sous les lignes haute tension

De nombreux quartiers de Pointe-Noire sont traversés par des lignes électriques à haute tension qui passent au dessus des habitations. Pour protéger la santé des citoyens mais également lutter contre l’occupation anarchique, le conseil départemental et municipal a décidé de réglementer l’urbanisation sous ces lignes.

Dans un communiqué rendu public récemment, son bureau exécutif a informé les citoyens et plus particulièrement les propriétaires terriens, qu’il était désormais strictement interdit d’occuper ou de vendre les terrains situés dans l’emprise du couloir à haute tension, transportant l’énergie électrique de l’usine à gaz de Côte-matève à la centrale de Mongo Kamba.

Ces terrains avaient fait l’objet d’une expropriation par la commission d’enquête parcellaire, à partir de l’année 2008. « Par conséquent, tous ces terrains pour lesquels leurs propriétaires avaient touché une indemnité sont devenus la propriété de l’État. Il est ainsi donc demandé à tous les occupants actuels de libérer sans délai lesdits terrains, sous peine de sanction », stipule le communiqué.

Cette initiative devrait également inspirer le conseil municipal de la ville de Brazzaville où des situations analogues sont observées en toute dangerosité.

Au quartier Sadelmy, dans le 7ème arrondissement Mfilou, la ligne haute tension connectée à la centrale de Tchélampo, longe la principale artère du quartier, en passant par dessus le marché de Sadelmy, au terminus de la ligne des bus. Elle est presque à fleur de tête.

Si les poteaux implantés par la société d'électricité à Sademy diffèrent de ceux généralement utilisés pour le transport de très hautes et hautes tensions, ce qui choque davantage, c'est leur taille. Elle avoisine à peine celle du deuxième étage d'une maison en hauteur.

« Danger de mort » ! Cet avertissement est de tout temps inscrit sur des poteaux électriques de haute tension ou sur des niches voire des transformateurs électriques. À Sadelmy, rien de tel n'a été apposé. Tous est fait comme si ce courant était inoffensif. Par endroits, les câbles rasent les toits des maisons, ou se faufilent sous les feuillages des arbres fruitiers.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville