Congo : L’Université Marien Ngouabi se met au haut-débit

Connecter les onze établissements de l’Université Marien-Ngouabi de Brazzaville à internet haut-débit et les interconnecter est l’objectif de l’initiative financée à hauteur de 250 millions de FCFA, dans le cadre de la première phase du projet Central African Backbone (Cab-Congo).

La visite des installations par les membres du gouvernement, les conseillers du président de la République et du Premier ministre ainsi que les responsables de cette université a permis de se rendre compte de l’état d’avancement du projet.

Sa finalisation permettra à trente-trois mille étudiants, aux personnels académique et administratif de l'université de rendre l’enseignement supérieur plus compétitif surtout de se connecter à internet d’une part et d’autre part d’avoir accès aux connaissances et contenus pédagogiques dont ils ont besoin. Ils se familiariseront également à l’utilisation de l’outil informatique.

La gestion informatisée devrait progressivement remplacer la gestion manuelle ou semi-manuelle actuelle.

Les tests réalisés donnent déjà des résultats satisfaisants bien qu’il reste quelques ajustements et le transfert effectif de la responsabilité des équipements à l’Université Marien-Ngouabi.

On rappelle que l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville a perdu de son éclat. Les problèmes sont nombreux. On s’attarde souvent à imputer ce revers aux événements douloureux que le pays a connus ces dernières années avec son cortège de maux. Pourtant, assurent certains observateurs, l’université Marien-Ngouabi n’a pas pris le train de la modernité emprunté habilement par les autres depuis près de deux décennies.

D’abord, la gestion administrative de l’université n’est pas informatisée. Ensuite, les services administratifs, financiers, grand service central de la scolarité considéré comme la cellule clé de l’université du fait de la gestion des examens et des diplômes, peinent encore à la gestion physique des dossiers. Difficile de communiquer et d’échanger. Difficile de s’inscrire en ligne, de trouver du contenu approprié en accès libre. Enfin,  Le campus francophone numérique offre certes des possibilités, mais ne satisfait pas la demande diversifiée exprimée de ce que représente désormais l’enseignement en ligne.

À la grande bibliothèque universitaire, des étudiants peuvent être connectés et faire des recherches. Les postes connectés sur internet sont encore insuffisants pour des milliers d’étudiants.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville