Le procès du Général Jean-Marie Michel Mokoko s'est ouvert ce lundi 7 mai à Brazzaville. Les audiences devraient s'étaler sur dix jours. Le saint-cyrien qui est apparu souriant à l’audience, a refusé de porter sa tenue de prisonnier de droit commun, provoquant un retard dans l’ouverture des débats. Il a finalement pu comparaître en civil.
En mai 2017, le ministre congolais de la Justice, Pierre Mabiala, avait décidé que le costume des prisonniers soit une combinaison rouge, à manches courtes avec ourlet jaune aux manches et aux pieds, sans poches et à col rond borné de jaune. Un écusson du drapeau national borné de blanc est placé à la partie gauche de la poitrine.
Le signe de la maison d’arrêt où est exécutée la détention est placé à la partie droite de la poitrine. Chaque Maison d’arrêt au Congo devrait avoir la même tenue pour les audiences avec pour signe distinctif le lieu de la détention sur la partie droite de la poitrine. Un numéro d’identification est porté au dos en couleur jaune et une casquette de même couleur portant le même numéro d’identification.
Cette mesure intervient au moment où les textes existants restent muets sur le costume pénitentiaire que doit porter les détenus lors des audiences.
Le ministre Pierre Mabiala, constatant le vide en matière d’habillement sur le plan pénitentiaire au sujet des condamnés et détenus, a décidé de mettre en application l’article 30 du chapitre 6 du règlement intérieur régissant les maisons d’arrêt qui dispose:
«Les hommes condamnés par crime sont astreints au port d’un pantalon et d’une chemise sans poches, à manches longues, au col V, de couleur bleu de nuit; les hommes condamnés pour délit sont astreints au port d’une culotte et d’une chemise sans poches, à manches courtes, au col V, de couleur bleu de nuit; les prévenus hommes sont tenus à l’obligation de porter une culotte et une chemise sans poches, à manches courtes, au col V, de couleur verte. Les femmes condamnées pour crime sont astreintes par l’obligation du port d’un pantalon et d’une chemise sans poches, à manches courtes, au col V, de couleur jaune; les femmes condamnées pour délit sont astreintes à l’obligation du port d’un pantalon et d’une chemise sans poches, à manches courtes, au col V, de couleur bleu clair; les femmes admises au régime de la détention préventive sont astreintes au port d’une jupe longue, évasée et d’une chemise sans poches, à manches courtes, au col normal de couleur marron».
Par contre, l’article 31 fait exigence aux mineurs de porter un pantalon et une chemise sans poches, à manches courtes, au col normal, de couleur marron.
Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville